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Pour une éducation à la liberté et à l'amour - Pierre Vesperini - Dialogue #118
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Je reçois Pierre Vesperini, philosophe, chercheur au CNRS, et membre du Comité scientifique de la Fondation pour l'enfance pour parler de la question de l'éducation.
Le livre d'Isabelle Filliozat, dont il est question dans le Dialogue : https://www.filliozat.net/bibliographie/eduquer-tout-ce-quil-faut-savoir/
Références :
- Le titre de l’entretien avec Caroline Goldman dans Le Monde :
Caroline Goldman, psychologue : « J’ai vu arriver dans mon cabinet des parents sains et structurés, victimes de désinformation sur la parentalité positive », 15 février 2023.
- À propos des différences entre le time out de Caroline Goldman et le time out :
On peut renvoyer par exemple à la tribune de 280 chercheurs dans Le Monde du 23 mars 2023, intitulée « Le recours à une éducation répressive est défavorable au développement de l’enfant », où on peut lire entre autres ceci :
« L’autrice conseille de recourir à sa méthode face aux « transgressions » comme « parler trop », « faire trop de bruit », « râler pour rien », « jeter les petits pots de la chaise haute » ; autant de comportements qui sont pourtant considérés comme normaux chez le jeune enfant en raison de son immaturité. Dans un article publié dans la revue Le Carnet Psy, elle affirme : « La solution tient selon moi en deux mots : le “time out”. (…) Cette méthode est préconisée (…) par le professeur [Alan] Kazdin. » Pourtant, ce dernier exprime ouvertement son désaccord concernant ce qu’elle décrit : « Cela va à l’encontre de tout ce que l’on sait grâce à la recherche sur le sujet » (podcast « Papatriarcat », épisode 101). En effet, les recherches montrent que le time out devrait être un « temps mort » n’excédant pas quatre minutes, comme le précisent Andrew Riley [de l’Oregon Health and Science University] et ses collègues. Le time out n’est pas préconisé pour un très jeune enfant (peu à même de comprendre le sens de cette mesure et n’ayant que peu la capacité de contrôle de ses comportements), ni pour un enfant en pleurs ou anxieux, comme l’ont souligné Alina Morawska et Matthew Sanders [de l’université du Queensland, en Australie]. Il doit aussi être impérativement complété par une attention accrue portée aux comportements constructifs de l’enfant, appelée « renforcement positif », car, à lui seul, le time out a une efficacité limitée. » (je souligne)
- La chronique de Yann Moix évoquée :
https://www.facebook.com/watch/?v=211269604939836
- Olivier Maurel, cité, est le fondateur de l'Observatoire de la violence éducative ordinaire.
- Les expériences conduites par Felix Warneken :
https://www.youtube.com/watch?v=Z-eU5xZW7cU&t=9s
https://www.youtube.com/watch?v=aHY3m4c8aWE
- Sur la durée du time out chez Caroline Goldman
« Il ne faut pas hésiter à laisser l’enfant, au-delà de quatre ans, une demi-heure ou plus dans sa chambre. Car l’enjeu, ne l’oublions pas, est de lui faire passer un moment assez inconfortable pour qu’il ne recommence pas… […] S’il n’obéit pas lors de la mise en place de la punition (refus d’y aller, tentation de sortir, vous appeler, taper sur la porte, faire trop de bruit, jeter ses jouets sur le mur, etc.), votre seul argument pour le faire plier à votre ordre doit être un allongement du temps d’exclusion, et rien d’autre (« Tu viens de gagner vingt minutes de plus dans ta chambre. »). » (Goldman, 2020, p. 92 et 94)
- Sur le documentaire L’école est finie : https://www.keren-production.fr/films/lappel-et-la-peine/
- À propos de l'imagerie cérébrale qui montre que les paroles blessantes activent les mêmes zones que les maltraitances physiques : Anne-Laura van Harmelen et al., "Reduced Medial Prefrontal Cortex Volume in Adults Reporting Childhood Emotional Maltreatment", Biological Psychiatry, 68, 9, 2010, p. 832-838.
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Je reçois Pierre Vesperini, philosophe, chercheur au CNRS, et membre du Comité scientifique de la Fondation pour l'enfance pour parler de la question de l'éducation.
Le livre d'Isabelle Filliozat, dont il est question dans le Dialogue : https://www.filliozat.net/bibliographie/eduquer-tout-ce-quil-faut-savoir/
Références :
- Le titre de l’entretien avec Caroline Goldman dans Le Monde :
Caroline Goldman, psychologue : « J’ai vu arriver dans mon cabinet des parents sains et structurés, victimes de désinformation sur la parentalité positive », 15 février 2023.
- À propos des différences entre le time out de Caroline Goldman et le time out :
On peut renvoyer par exemple à la tribune de 280 chercheurs dans Le Monde du 23 mars 2023, intitulée « Le recours à une éducation répressive est défavorable au développement de l’enfant », où on peut lire entre autres ceci :
« L’autrice conseille de recourir à sa méthode face aux « transgressions » comme « parler trop », « faire trop de bruit », « râler pour rien », « jeter les petits pots de la chaise haute » ; autant de comportements qui sont pourtant considérés comme normaux chez le jeune enfant en raison de son immaturité. Dans un article publié dans la revue Le Carnet Psy, elle affirme : « La solution tient selon moi en deux mots : le “time out”. (…) Cette méthode est préconisée (…) par le professeur [Alan] Kazdin. » Pourtant, ce dernier exprime ouvertement son désaccord concernant ce qu’elle décrit : « Cela va à l’encontre de tout ce que l’on sait grâce à la recherche sur le sujet » (podcast « Papatriarcat », épisode 101). En effet, les recherches montrent que le time out devrait être un « temps mort » n’excédant pas quatre minutes, comme le précisent Andrew Riley [de l’Oregon Health and Science University] et ses collègues. Le time out n’est pas préconisé pour un très jeune enfant (peu à même de comprendre le sens de cette mesure et n’ayant que peu la capacité de contrôle de ses comportements), ni pour un enfant en pleurs ou anxieux, comme l’ont souligné Alina Morawska et Matthew Sanders [de l’université du Queensland, en Australie]. Il doit aussi être impérativement complété par une attention accrue portée aux comportements constructifs de l’enfant, appelée « renforcement positif », car, à lui seul, le time out a une efficacité limitée. » (je souligne)
- La chronique de Yann Moix évoquée :
https://www.facebook.com/watch/?v=211269604939836
- Olivier Maurel, cité, est le fondateur de l'Observatoire de la violence éducative ordinaire.
- Les expériences conduites par Felix Warneken :
https://www.youtube.com/watch?v=Z-eU5xZW7cU&t=9s
https://www.youtube.com/watch?v=aHY3m4c8aWE
- Sur la durée du time out chez Caroline Goldman
« Il ne faut pas hésiter à laisser l’enfant, au-delà de quatre ans, une demi-heure ou plus dans sa chambre. Car l’enjeu, ne l’oublions pas, est de lui faire passer un moment assez inconfortable pour qu’il ne recommence pas… […] S’il n’obéit pas lors de la mise en place de la punition (refus d’y aller, tentation de sortir, vous appeler, taper sur la porte, faire trop de bruit, jeter ses jouets sur le mur, etc.), votre seul argument pour le faire plier à votre ordre doit être un allongement du temps d’exclusion, et rien d’autre (« Tu viens de gagner vingt minutes de plus dans ta chambre. »). » (Goldman, 2020, p. 92 et 94)
- Sur le documentaire L’école est finie : https://www.keren-production.fr/films/lappel-et-la-peine/
- À propos de l'imagerie cérébrale qui montre que les paroles blessantes activent les mêmes zones que les maltraitances physiques : Anne-Laura van Harmelen et al., "Reduced Medial Prefrontal Cortex Volume in Adults Reporting Childhood Emotional Maltreatment", Biological Psychiatry, 68, 9, 2010, p. 832-838.
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