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The Head Start: Embracing the Journey


The healing power of fitness goes far beyond physical benefits—for today’s guest, it’s a form of self-expression and a celebration of what the body can do. In this episode, host Nora McInerny sits down with fitness personality Ivylis Rivera, who shares her deeply personal journey of navigating life with Chronic Migraine while holding onto her passion for movement. Ivylis opens up about the struggle of staying active while facing the fear of triggering a headache or migraine attack and the resilience it takes to keep pushing forward—a resilience that carried her through the challenging journey of finding a Chronic Migraine treatment plan that worked for her. Join Nora and Ivylis as they explore the concept of “soft living,” a philosophy Ivylis embraces—staying active, listening to your body, and building trust in oneself. Click here for Product Information, including Boxed Warning and Medication Guide, or visit https://abbv.ie/prescribing_info See omnystudio.com/listener for privacy information.…
Pourquoi donc ?
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×En France, il faut en moyenne six générations pour qu’un enfant né dans une famille pauvre accède à un niveau de vie moyen. Ce chiffre, à première vue abstrait, en dit long sur l’état de la mobilité sociale dans le pays. Et il est préoccupant : seule la Hongrie fait « pire » au sein de l’Union européenne, avec une moyenne de sept générations. À titre de comparaison, la moyenne des pays de l’OCDE est de cinq générations, et les pays nordiques comme le Danemark, la Finlande ou la Norvège n’en nécessitent que deux à trois. Cette statistique provient d’un indicateur mis en avant par l’OCDE, qui mesure le temps nécessaire pour que les enfants issus de familles défavorisées atteignent le revenu moyen de leur société. En France, cela signifie que les inégalités sociales sont fortement enracinées, et que le destin social d’un individu est encore largement influencé par son origine. Ce paradoxe est d’autant plus frappant que la France se perçoit, historiquement, comme une société méritocratique, où l’école, censée offrir les mêmes chances à tous, jouerait le rôle d’ascenseur social. Pourtant, dans la pratique, l’origine sociale reste l’un des facteurs les plus déterminants pour prédire la réussite scolaire, l'accès aux études supérieures, puis à un emploi stable et bien rémunéré. Le système éducatif français, souvent critiqué pour ses inégalités, tend à reproduire les écarts plutôt qu’à les corriger. Selon une étude de France Stratégie, un élève issu d’un milieu modeste a deux fois plus de risques de redoubler, et bien moins de chances d’accéder à une grande école. Ces écarts se creusent ensuite dans l’emploi, le logement, la santé, voire l’espérance de vie. À l’inverse, les pays nordiques ont mis en place depuis longtemps des politiques sociales fortes : accès universel à l’éducation de qualité, soutien actif à l’enfance, fiscalité redistributive, logement social massif. Des leviers qui favorisent une mobilité sociale bien plus dynamique. En France, le débat sur la « fracture sociale » refait régulièrement surface, mais les réformes structurelles manquent souvent de profondeur. Or, si la pauvreté se transmet de génération en génération, ce n’est pas une fatalité : c’est un problème de société, et surtout, de choix politiques. Six générations pour sortir de la pauvreté : ce chiffre ne mesure pas seulement une lenteur. Il mesure un blocage, un manque d’équité, et la nécessité de réinventer un modèle plus juste. Car une société où l’avenir dépend encore autant du berceau que du mérite est une société en panne d’espoir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
« Abracadabra ». À la seule évocation de ce mot, on pense à un magicien tirant un lapin de son chapeau. Mais derrière cette formule apparemment enfantine se cache une histoire ancienne, mystérieuse… et même médicale. Le mot « Abracadabra » apparaît pour la première fois dans un texte du IIe siècle après J.-C. : le Liber Medicinalis de Serenus Sammonicus, un médecin romain très respecté. Dans ce manuel, il recommande l’usage du mot comme amulette de guérison contre les fièvres et les maladies. L’instruction est la suivante : écrire « Abracadabra » en forme de triangle inversé, en ôtant une lettre à chaque ligne, jusqu’à ne plus avoir qu’un A. L’ensemble était porté autour du cou, gravé sur un morceau de parchemin. Voici à quoi cela ressemblait : ABRACADABRA ABRACADABR ABRACADAB ABRACADA ABRACAD ABRACA ABRAC ABRA ABR AB A Ce rétrécissement symbolique était censé réduire et faire disparaître la maladie, comme le mot lui-même s’effaçait. L’utilisation magique du mot est donc très ancienne, mais son sens précis reste flou. Certains linguistes pensent que « Abracadabra » pourrait venir de l’araméen ou de l’hébreu. Une hypothèse courante est qu’il dérive de l’expression « Avra kedavra », signifiant « je créerai comme je parle », un écho au pouvoir de la parole créatrice dans de nombreuses traditions religieuses, notamment dans la Kabbale juive. D’autres y voient une altération du mot hébreu « ha-brachah dabar » – « la bénédiction [est] la parole ». Au fil des siècles, la formule a quitté les grimoires de médecine pour devenir un outil d’illusionniste. À partir du XVIIIe siècle, avec la montée des spectacles de magie populaire, « Abracadabra » est associée à l’art de divertir : elle annonce un tour, crée un effet de surprise, et devient le symbole verbal du « pouvoir magique ». Aujourd’hui, la formule est omniprésente dans la culture populaire, dans les dessins animés, les spectacles pour enfants, les romans, ou même dans les parodies de sorcellerie. Elle a aussi inspiré le nom du sortilège « Avada Kedavra » dans Harry Potter, volontairement conçu comme une déformation sinistre du mot. Derrière sa sonorité ludique, « Abracadabra » est donc un vestige de croyances anciennes, une incantation mêlant médecine, mysticisme et spectacle. Elle a traversé les siècles, changeant de sens mais conservant une aura de mystère et de pouvoir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Le nom "Max Havelaar" évoque aujourd’hui le commerce équitable, des produits responsables, et une promesse : celle d’un échange plus juste entre producteurs du Sud et consommateurs du Nord. Mais pourquoi ce label, en particulier, est-il devenu le symbole du commerce équitable ? Tout commence en 1988, aux Pays-Bas. À cette époque, des militants, en lien avec une ONG néerlandaise et un prêtre mexicain, cherchent un moyen concret d’améliorer les revenus des petits producteurs de café marginalisés sur les marchés mondiaux. Ils créent alors un label certifiant que le produit a été acheté à un prix juste, garantissant un revenu décent aux producteurs. Pour lui donner une portée symbolique, ils choisissent un nom fort : Max Havelaar, héros d’un roman néerlandais du XIXe siècle, dénonçant l’exploitation coloniale dans les plantations d’Indonésie. Dès lors, le label Max Havelaar devient le premier label de commerce équitable au monde. Il est introduit en France en 1992. Son objectif est clair : offrir aux petits producteurs des pays en développement des conditions commerciales plus équitables, notamment grâce à trois piliers : un prix minimum garanti, qui protège les producteurs contre les fluctuations des cours mondiaux, une prime de développement, investie dans des projets communautaires (écoles, dispensaires, infrastructures), des relations commerciales durables, basées sur le partenariat, et non la domination. Ce modèle s’oppose frontalement au commerce conventionnel, où les producteurs sont souvent pris en étau entre des intermédiaires puissants et un marché mondial volatil. Max Havelaar change la donne : le producteur retrouve une place centrale dans la chaîne de valeur. Au fil des décennies, le label s’est étendu à de nombreux produits : café, cacao, thé, bananes, sucre, coton… En choisissant un produit labellisé Max Havelaar, le consommateur exprime un acte de solidarité économique, et participe à un système qui cherche à rendre le commerce plus éthique. Aujourd’hui, Max Havelaar fait partie du réseau Fairtrade International, qui regroupe les initiatives de commerce équitable dans plus de 30 pays. En 2024, plus de 2 millions de producteurs et travailleurs dans plus de 70 pays bénéficient de ce système. Max Havelaar n’est donc pas seulement un label : c’est un emblème historique et militant, un outil de lutte contre les inégalités mondiales, et une manière de repenser le commerce comme un levier de justice sociale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
La crémation est un choix de plus en plus courant dans le monde, pour des raisons culturelles, religieuses, environnementales ou pratiques, tant en France qu'à l'échelle mondiale. En 2024, environ 46 % des obsèques en France ont donné lieu à une crémation, contre seulement 1 % en 1980 . Cette tendance reflète une évolution des mentalités et une acceptation croissante de la crémation dans les mœurs françaises. À l'échelle mondiale, les taux de crémation varient considérablement selon les pays. Par exemple, le Japon affiche un taux de crémation de 99,97 %, tandis que la France se situe autour de 46 % . Mais une question fascine ou intrigue souvent : combien pèse un corps humain une fois incinéré ? À la fin du processus de crémation, il ne reste plus que des fragments d’os, réduits en poudre – ce qu’on appelle communément les « cendres ». Mais en réalité, ce que l’on nomme « cendres » n’est pas un résidu de cendres à proprement parler, comme celles du bois brûlé, mais plutôt des fragments d’os calcinés qui sont ensuite broyés dans un appareil appelé crémulator. Le poids de ces « cendres » dépend de plusieurs facteurs : le poids initial du défunt, sa masse osseuse, son âge, son sexe, et même la température du four crématoire. En moyenne, le résidu post-crémation représente environ 3 à 7 % du poids total d’un adulte. Selon une étude publiée dans Forensic Science International par Bass & Jantz (2004), un corps adulte produit en moyenne : 2 à 3,5 kg de résidus chez une femme adulte, 2,5 à 4 kg chez un homme adulte. Les hommes ont généralement une ossature plus dense et plus lourde, ce qui explique cette différence. Un enfant, quant à lui, ne laissera qu’environ 250 à 1000 grammes de restes osseux. Le processus lui-même dure environ 1h30 à 2 heures, avec des températures atteignant 850 à 1000°C dans le four crématoire. À ces températures, tous les tissus mous – muscles, organes, peau, graisse – sont entièrement consumés, ne laissant que le squelette. Ce dernier est ensuite refroidi, puis pulvérisé mécaniquement. Le poids final peut aussi varier selon la présence ou non de prothèses, implants ou objets métalliques (comme des vis ou des couronnes dentaires). Ces éléments sont généralement séparés des restes osseux et retirés manuellement ou par aimantation après la crémation. Il est à noter qu’il ne s’agit pas de cendres en termes chimiques. Les résidus sont composés principalement de phosphate de calcium, un composant inorganique des os, très résistant à la chaleur. En somme, d’un être humain de 70 kg, il ne reste en moyenne que 2,5 à 4 kg de fragments d’os réduits en poudre, une matière silencieuse, mais chargée de symboles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Quand on regarde l’Eurovision, on s’attend à voir s’affronter des pays européens. Alors, chaque année, la même question revient sur les réseaux sociaux : « Mais pourquoi Israël participe ? Ce n’est pas un pays d’Europe ! » Et pourtant, Israël est là, sur scène, avec ses artistes, ses votes… et même plusieurs victoires à son actif. Pour comprendre cette présence, il faut revenir à l’origine du concours. L’Eurovision n’est pas organisé par une institution politique comme l’Union européenne, mais par l’Union européenne de radio-télévision — l’UER. Il s’agit d’une organisation qui regroupe des chaînes de télévision publiques. Pour participer au concours, il ne faut donc pas être membre de l’UE, mais avoir une télévision publique membre actif de l’UER. Et c’est le cas d’Israël depuis… 1957 ! Mais comment un pays situé au Proche-Orient peut-il faire partie d’un réseau européen ? La réponse est simple : l’UER n’impose pas de frontières géographiques strictes. Elle autorise des membres issus de ce qu’on appelle la « zone de radiodiffusion européenne », un concept défini par l’Union internationale des télécommunications. Cette zone inclut non seulement l’Europe géographique, mais aussi des pays du bassin méditerranéen — dont Israël fait partie. Israël a donc parfaitement le droit de participer au concours. Et il ne s’en est pas privé : le pays a fait ses débuts à l’Eurovision en 1973, et il a même remporté la compétition quatre fois ! Qui se souvient de "A-Ba-Ni-Bi" en 1978, de l’hymne "Hallelujah" en 1979, de la révolution symbolique de Dana International en 1998, ou de l’excentrique Netta en 2018 avec son "Toy" ? Et Israël n’est pas un cas isolé. En 1980, le Maroc a tenté une participation. Depuis 2015, l’Australie – oui, l’Australie ! – est invitée à concourir chaque année. D’autres pays, comme la Turquie, l’Azerbaïdjan ou l’Arménie, bien qu’aux portes de l’Asie, sont aussi présents. En réalité, l’Eurovision est bien plus qu’un concours européen : c’est une fête de la musique télévisée, une grande scène ouverte aux pays qui partagent une histoire de coopération médiatique, même au-delà des frontières du continent. Alors la prochaine fois qu’Israël apparaîtra à l’écran, souvenez-vous : ce n’est pas une anomalie, c’est une tradition bien ancrée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Oui, le sudoku peut contribuer à ralentir le déclin cognitif, mais ses effets doivent être nuancés. Plusieurs études scientifiques ont exploré l’impact des jeux cérébraux, dont le sudoku, sur la santé cognitive, notamment chez les personnes âgées. Une étude publiée en 2019 dans The International Journal of Geriatric Psychiatry a examiné l'effet des jeux de réflexion comme les mots croisés et le sudoku sur les capacités cognitives de plus de 19 000 participants âgés de 50 à 93 ans. Les résultats ont montré que ceux qui pratiquaient régulièrement ce type de jeux obtenaient de meilleurs scores dans des tests de mémoire, de raisonnement et d'attention. Plus spécifiquement, les performances cognitives de certains participants étaient équivalentes à celles de personnes 8 à 10 ans plus jeunes. Cela suggère une association positive entre la fréquence de ces activités et la préservation des fonctions mentales. Cependant, corrélation ne signifie pas nécessairement causalité. Une revue de la littérature menée par Simons et al. en 2016 (Psychological Science in the Public Interest) a mis en garde contre l’idée que les jeux cognitifs, dont le sudoku, puissent à eux seuls prévenir ou inverser le déclin cognitif. Selon cette analyse, si certaines études montrent des améliorations dans des tâches spécifiques après un entraînement cérébral, ces bénéfices ne se généralisent pas toujours à d'autres aspects de la vie quotidienne ou à la cognition globale. Cela dit, d'autres recherches appuient l’idée que maintenir une activité intellectuelle régulière — que ce soit via le sudoku, la lecture ou l’apprentissage d’une nouvelle compétence — est bénéfique pour le cerveau. L’étude ACTIVE (Advanced Cognitive Training for Independent and Vital Elderly), lancée aux États-Unis en 2002, a suivi plus de 2 800 personnes âgées. Elle a montré que des séances régulières d'entraînement cognitif pouvaient améliorer les capacités mentales et en ralentir le déclin pendant plusieurs années. Le sudoku, en particulier, mobilise plusieurs fonctions cognitives importantes : la mémoire de travail, la logique, l’attention et la vitesse de traitement. En le pratiquant régulièrement, on stimule ces fonctions, ce qui pourrait contribuer à maintenir la plasticité cérébrale. Mais pour que l'effet soit réel, l'activité doit être suffisamment complexe et renouvelée, afin de continuer à « challenger » le cerveau. En résumé, le sudoku ne constitue pas une solution miracle, mais s’intègre efficacement dans un mode de vie intellectuellement actif, qui, selon les données scientifiques, joue un rôle non négligeable dans la lutte contre le déclin cognitif lié à l’âge. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Les chats tricolores, aussi appelés "écaille de tortue" ou "calico", présentent une combinaison de trois couleurs : noir, roux et blanc. Fait fascinant : ces chats sont presque toujours des femelles. Cette particularité n’est pas liée au hasard, mais à la génétique des chromosomes sexuels, et plus précisément au gène de la couleur du pelage porté par le chromosome X. Chez les mammifères, le sexe est déterminé par deux chromosomes : XX pour les femelles, XY pour les mâles. Or, les gènes responsables des couleurs rousse et noire chez le chat sont situés sur le chromosome X. Le blanc, lui, est déterminé par un autre gène, indépendant, qui agit en masquant certaines zones de couleur. Concrètement, une femelle (XX) peut hériter d’un gène roux sur un chromosome X et d’un gène noir sur l’autre X. Mais les cellules d’un organisme femelle ne peuvent pas exprimer les deux chromosomes X en même temps. Un phénomène appelé inactivation du chromosome X, ou "lyonisation", entre alors en jeu : dans chaque cellule, un des deux chromosomes X est désactivé au hasard. Résultat : certaines zones du corps expriment le gène du pelage noir, d’autres celui du pelage roux. C’est ce mélange aléatoire qui produit l’apparence tricolore. Les taches blanches, elles, sont dues à un gène différent qui bloque la pigmentation à certains endroits. Chez les mâles (XY), les choses sont différentes : ils n’ont qu’un seul chromosome X, donc un seul gène de couleur parmi le noir ou le roux. Ils ne peuvent donc pas naturellement avoir les deux couleurs. Voilà pourquoi les mâles sont en général soit entièrement roux, soit entièrement noirs, parfois avec du blanc, mais rarement tricolores. Cependant, il existe une exception génétique rare : le syndrome de Klinefelter, chez les chats mâles porteurs de deux chromosomes X et un Y (XXY). Ce déséquilibre chromosomique leur donne la capacité d’exprimer à la fois les gènes du noir et du roux, avec une inactivation d’un des X comme chez les femelles. Ces mâles peuvent donc être tricolores, mais ils sont stériles dans l’immense majorité des cas, car ce syndrome perturbe fortement la fonction reproductrice. Ainsi, le mystère du chat tricolore repose sur un phénomène génétique complexe mêlant chromosomes sexuels, inactivation aléatoire de l’ADN, et mutation rare chez les mâles. Une simple promenade dans la rue peut donc croiser une merveille de génétique en train de faire sa sieste au soleil. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Les papillons fascinent par leurs ailes colorées et ornées de motifs parfois complexes, mais ces dessins ne sont pas là pour faire joli : ils remplissent plusieurs fonctions essentielles à leur survie. L’évolution a façonné ces motifs pour répondre à des besoins variés, allant de la protection contre les prédateurs à la régulation thermique, en passant par la séduction. L’une des principales fonctions des motifs sur les ailes des papillons est la dissuasion des prédateurs. Certains arborent des couleurs vives et contrastées, comme le rouge, le jaune ou le noir, qui signalent un danger : un goût amer ou une toxicité. C’est le cas du célèbre papillon Monarque, qui se nourrit de plantes toxiques à l’état de chenille, ce qui rend sa chair désagréable pour les oiseaux. Cette stratégie s'appelle l’aposématisme : le papillon "annonce" sa dangerosité par son apparence. D'autres espèces, non toxiques, imitent ces motifs pour profiter de la même protection : on parle alors de mimétisme batésien. Une autre stratégie visuelle repose sur les ocelles, ces motifs circulaires qui ressemblent à des yeux. On les retrouve par exemple chez le papillon Paon du jour. Lorsqu’il se sent menacé, il ouvre brusquement ses ailes pour exposer ces "faux yeux", ce qui peut effrayer un oiseau ou détourner son attaque vers une zone non vitale de l’aile. Certains motifs permettent aussi aux papillons de se camoufler. C’est le cas du Papillon-feuille, dont les ailes imitent parfaitement l’apparence d’une feuille morte. Ce camouflage lui permet de se fondre dans son environnement et d’échapper à la détection. Cette forme de mimétisme, dite cryptique, est une arme efficace dans la lutte pour la survie. Les motifs jouent également un rôle important dans la reproduction. Chez certaines espèces, les mâles et les femelles présentent des motifs distincts, permettant de reconnaître un partenaire sexuel. Les couleurs vibrantes ou les motifs spécifiques peuvent signaler la bonne santé d’un individu, influençant ainsi le choix du partenaire. Enfin, les pigments et les écailles qui composent les motifs peuvent aussi avoir une fonction thermorégulatrice. Des ailes plus sombres absorbent mieux la chaleur, ce qui est utile dans les environnements frais. Inversement, des motifs clairs reflètent la lumière, évitant la surchauffe. En somme, les motifs sur les ailes des papillons sont le résultat d’une longue coévolution avec leur environnement. Derrière leur beauté fragile se cache une sophistication biologique étonnante, où chaque tâche ou ligne peut faire la différence entre la vie et la mort. Souvent admirés pour leur esthétique, ces dessins sont avant tout des armes discrètes de la nature. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Les noms Astérix et Obélix, tout comme ceux de nombreux Gaulois dans la bande dessinée, ont été choisis avec soin par les créateurs René Goscinny (scénariste) et Albert Uderzo (dessinateur). Ils ne sont pas seulement drôles : ils regorgent de sens, de clins d’œil linguistiques, et d’hommages discrets à l’histoire antique et à la typographie. 1. Pourquoi Astérix ? Le nom Astérix vient du mot astérisque, ce petit symbole typographique en forme d’étoile (*). Le mot vient du grec asteriskos, signifiant "petite étoile". Or, dans les albums, Astérix est le héros, la vedette de l’histoire : il est la star, d’où le clin d’œil. Par ailleurs, le choix d’un mot typographique reflète aussi le métier de Goscinny et Uderzo, tous deux passionnés par l’écriture, la mise en page et les signes typographiques. 2. Pourquoi Obélix ? Obélix est le meilleur ami d’Astérix, et son nom est également un jeu typographique. Il vient du mot obèle ou obélisque, une autre marque typographique utilisée autrefois pour signaler des passages douteux dans les manuscrits anciens. L’obélisque (monumental et de pierre) évoque aussi la force, la taille massive et la lourdeur d’Obélix, qui est livreur de menhirs. Il y a donc un double jeu : typographique et visuel. Son nom est donc tout à fait cohérent avec son caractère. Pour compléter, je vous propose de faits etonnants a propos de cette bande dessineee. Astérix a failli mourir dans un album… et ça a été sérieusement envisagé ! Dans les années 1970, René Goscinny avait envisagé de faire mourir Astérix dans un album ! L’idée n’était pas une blague : il voulait créer une sorte de panthéon des héros, à la manière des tragédies antiques. Mais Uderzo s’y est fermement opposé. Pour lui, Astérix était un héros populaire et intemporel, impossible à tuer. Heureusement, l’idée fut abandonnée… mais cela montre que les créateurs n’hésitaient pas à envisager des tournants radicaux. Un tribunal a dû trancher… qui est le vrai créateur d’Astérix ! Après la mort de Goscinny en 1977, une longue bataille juridique a opposé Albert Uderzo à la famille de son ancien complice, au sujet des droits d’auteur. La question cruciale : qui a vraiment créé Astérix ? Le scénariste ou le dessinateur ? Un tribunal a fini par reconnaître la co-création de la série, consacrant officiellement le rôle fondateur de Goscinny, souvent éclipsé par le nom plus visuel d’Uderzo. L’affaire a eu un grand retentissement dans le monde de l’édition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Quand on imagine un Viking en plein combat, on pense immédiatement à une grande hache tranchante brandie avec rage. Et ce n’est pas un cliché : les Vikings utilisaient bel et bien majoritairement des haches au combat, bien plus que des épées. Mais pourquoi ce choix ? Était-ce une question de stratégie, de tradition… ou tout simplement de budget ? Plongeons dans les coulisses de l’armement viking. La hache : un outil devenu arme D’abord, la hache était un outil courant dans la vie quotidienne des Scandinaves. Qu’il s’agisse de couper du bois, de construire des bateaux ou d’abattre des arbres, chaque foyer possédait une ou plusieurs haches. Résultat : c’était une arme familière, robuste et polyvalente. En temps de guerre, il suffisait de renforcer le manche ou d’affûter la lame pour transformer cet objet domestique en arme redoutable. Les archéologues ont retrouvé de nombreuses haches de guerre spécifiques, notamment la célèbre "hache danoise", longue et à lame large, utilisée à deux mains. D’autres modèles étaient plus compacts, légers et rapides, parfaits pour les raids éclairs. L’épée : un luxe réservé à l’élite L’épée, elle, n’était pas à la portée de tous. Fabriquée en fer, souvent décorée, équilibrée et nécessitant un savoir-faire de forgeron très avancé, elle coûtait extrêmement cher. Pour un Viking ordinaire, l’épée représentait un symbole de richesse et de prestige. Certaines épées, comme les fameuses Ulfberht, étaient si bien conçues qu’on les considère comme les Rolls-Royce de l’époque. Elles étaient souvent transmises de génération en génération, accompagnées de rituels funéraires. Mais dans un combat de masse ou un raid, peu de guerriers en possédaient réellement. Efficacité et brutalité La hache n’avait pas seulement l’avantage du coût : elle était aussi terriblement efficace. Grâce à son poids décalé, elle permettait des frappes puissantes capables de briser des boucliers, d’éventrer des armures légères ou de désarmer un adversaire. Certaines étaient dotées de crochets, permettant d’agripper un bouclier ou de tirer un ennemi au sol. De plus, dans la tradition viking, le combat rapproché, brutal et direct était valorisé. La hache incarnait cette philosophie du guerrier sans fioritures, efficace et sans peur. Une arme identitaire Enfin, la hache était aussi un marqueur culturel. Elle symbolisait l’identité scandinave, à tel point qu’on la retrouve gravée sur des pierres runiques, des pendentifs, et même dans les mythes — le dieu Thor lui-même manie une arme lourde, le marteau Mjöllnir, qui partage une parenté symbolique avec la hache. En résumé, les Vikings se battaient avec des haches parce que c’était pratique, économique, redoutable… et profondément enraciné dans leur culture. Une arme à la fois populaire et mythique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
L’expression « sans crier gare » peut, à première vue, faire penser à un lien avec les gares ferroviaires, surtout pour l’oreille moderne. Pourtant, cette locution n’a aucun rapport avec les trains ni avec les chemins de fer, qui sont apparus bien après la création de cette expression. 1. Origine ancienne du mot "gare" Avant l’invention des gares de train au XIXe siècle, le mot « gare » existait déjà en français ancien. Il vient du verbe « garer », qui signifiait à l’origine « prendre garde », « se mettre en garde » ou « protéger ». Le mot « gare ! » était une interjection de mise en garde : c’était un cri pour prévenir d’un danger imminent, un peu comme on dirait aujourd’hui « attention ! ». Par exemple : « Gare au chien ! » signifiait « Attention au chien ! » 2. Signification de l’expression L’expression « sans crier gare » signifie donc faire quelque chose sans prévenir, de façon soudaine, inattendue. Littéralement, cela veut dire « sans avertir », « sans crier alerte ». On pourrait reformuler par : « Il est parti sans prévenir » = « Il est parti sans crier gare. » 3. Pourquoi la confusion avec les trains ? La confusion vient du fait qu’aujourd’hui, le mot « gare » est essentiellement associé aux trains et aux transports. Mais cette acception est moderne. Le mot « gare » dans le sens de lieu ferroviaire est un raccourci de "lieu de garage des trains", c’est-à-dire un endroit où l’on abrite, gare ou stationne les locomotives. Cette nouvelle signification est apparue au XIXe siècle, bien après que l’expression « sans crier gare » soit entrée dans la langue courante, ce qui prête parfois à sourire ou à confusion. En résumé L’expression « sans crier gare » n’a rien à voir avec les gares ferroviaires. Le mot « gare » y signifie « attention » ou « mise en garde », comme on l’utilisait au Moyen Âge. Dire « sans crier gare », c’est agir sans avertir, de manière soudaine, sans donner d’alerte. Une belle preuve que la langue évolue, mais garde parfois en elle les échos de son histoire ancienne. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Le chardon est l’un des symboles les plus anciens et emblématiques de l’Écosse. On le retrouve sur les pièces de monnaie, les insignes militaires, les passeports britanniques (pour la partie écossaise), et même dans les armoiries royales. Mais pourquoi une plante épineuse, sauvage et modeste est-elle devenue le symbole d’un peuple aussi fier que les Écossais ? Pour le comprendre, il faut plonger dans l’histoire, la légende et la symbolique. Une légende tenace L’origine la plus fréquemment évoquée est une légende médiévale qui aurait eu lieu au XIIIe siècle, lors des invasions vikings. Selon cette histoire, un groupe de soldats nordiques tenta une attaque nocturne sur un camp écossais, afin de profiter de l’effet de surprise. Pour se faire discrets, les envahisseurs ôtèrent leurs chaussures. Malheureusement pour eux, l’un des hommes marcha sur un chardon et poussa un cri de douleur, alertant les Écossais endormis. Grâce à cela, les défenseurs purent repousser l’attaque. En signe de gratitude, le chardon fut adopté comme emblème national. Bien qu’aucune preuve historique ne confirme cette version, elle illustre parfaitement les qualités que les Écossais aiment s’attribuer : vigilance, courage, et capacité à se défendre farouchement, même avec des moyens simples. Un symbole de résistance Au-delà de la légende, le choix du chardon comme symbole est profondément symbolique. Cette plante, courante dans les landes écossaises, pousse dans des conditions difficiles, sur des sols pauvres et exposés. Elle incarne la résilience et la fierté d’un peuple qui a su résister à de nombreuses tentatives de domination : par les Anglais, les Vikings, ou encore les Romains. Ses épines sont également une métaphore de l’hostilité envers l’envahisseur : beau de loin, mais dangereux de près. Le message est clair : « Ne me touche pas sans en payer le prix ». Une reconnaissance officielle Le chardon apparaît pour la première fois comme symbole royal écossais sous le règne du roi Jacques III, au XVe siècle. Il orne alors certaines pièces de monnaie. Mais c’est au XVIe siècle que le symbole gagne en prestige, avec la création, en 1540, de l’Ordre du Chardon (Order of the Thistle), une distinction honorifique écossaise toujours active aujourd’hui. Cet ordre, l’un des plus anciens et prestigieux du Royaume-Uni, souligne l’importance du chardon dans l’identité nationale écossaise. En résumé Le chardon est bien plus qu’une plante : il est le symbole vivant de l’âme écossaise, à la fois robuste, fier et indomptable. Son adoption comme emblème repose à la fois sur une légende populaire, une forte symbolique de défense et une reconnaissance royale ancienne. Une plante modeste, certes, mais au cœur de l’identité d’un peuple. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Quand il fait froid, beaucoup d’hommes constatent que leur pénis semble rétrécir. Ce phénomène, bien que parfois source d’amusement ou d’inquiétude, est en réalité une réaction parfaitement naturelle du corps humain face au froid. Il s’agit d’un mécanisme de protection mis en place par l’organisme pour maintenir une température interne stable. En effet, lorsque la température extérieure baisse, le corps donne la priorité à ses organes vitaux comme le cœur, le foie ou le cerveau. Pour ce faire et conserver la chaleur, il met en œuvre un processus appelé vasoconstriction : les vaisseaux sanguins situés à la surface du corps, notamment dans les extrémités, aux endroits les moins vitaux donc, se resserrent. Cela réduit l’afflux de sang vers les zones non essentielles à court terme, comme les doigts, les orteils… et le pénis. Résultat : le pénis devient plus petit et se rétracte légèrement, car il est moins irrigué. Mais ce n’est pas tout. Le scrotum, qui contient les testicules, réagit lui aussi très fortement au froid. Pour préserver la température optimale nécessaire à la production de spermatozoïdes (légèrement inférieure à la température corporelle), le muscle crémastérien se contracte. Cela remonte les testicules vers le corps pour les réchauffer. En parallèle, un autre muscle, le dartos, resserre la peau du scrotum. Cette contraction générale entraîne également un mouvement de retrait du pénis vers l’intérieur, renforçant l’impression de rétrécissement. Bien sur et heureusement, ce phénomène est temporaire. Dès que le corps se réchauffe, les vaisseaux sanguins se dilatent à nouveau, les muscles se relâchent et le pénis reprend sa taille normale. Le froid n’a donc pas d’effet permanent. D’un point de vue évolutif, cette capacité de rétraction a un intérêt évident : en conditions extrêmes, un organe mou, peu protégé et très vascularisé serait vulnérable au froid et aux blessures. Le fait qu’il puisse se rétracter et limiter son exposition constitue une forme de protection naturelle. En résumé, si le pénis rétrécit quand il fait froid, c’est simplement parce que le corps cherche à se défendre contre le froid, à protéger les testicules, et à concentrer son énergie sur les fonctions vitales. Ce phénomène est donc non seulement normal, mais aussi un bel exemple de l’ingéniosité du corps humain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
En à peine 70 ans, la teneur en vitamines, minéraux et antioxydants de nos fruits et légumes a nettement diminué. Une tendance confirmée par de nombreuses études, dont l’une des plus citées est celle du Dr Donald Davis, biochimiste à l’Université du Texas, publiée en 2004 dans le Journal of the American College of Nutrition. En comparant les données nutritionnelles de 43 légumes et fruits entre 1950 et 1999, l’étude a révélé des baisses significatives : -6 % en protéines, -16 % en calcium, -9 % en phosphore, -15 % en fer et jusqu’à -38 % en vitamine B2. Mais à quoi est due cette perte de qualité nutritionnelle ? 1. L’agriculture intensive et la sélection variétale Depuis les années 1950, les variétés agricoles ont été sélectionnées avant tout pour leur rendement, leur croissance rapide, leur résistance au transport et leur aspect esthétique, souvent au détriment de leur densité nutritionnelle. Ce phénomène, appelé effet de dilution, signifie que plus une plante pousse vite et produit de masse, moins elle concentre de nutriments dans ses tissus. Autrement dit : des tomates plus grosses, mais moins riches. 2. L’appauvrissement des sols L’usage massif d’engrais chimiques a favorisé une production rapide, mais a aussi déséquilibré les sols, souvent privés de microéléments essentiels. Or, un sol pauvre produit des végétaux pauvres. Les rotations de cultures limitées, le labour excessif et la monoculture réduisent encore davantage la richesse biologique du sol, privant les plantes de nutriments qu’elles devraient absorber naturellement. 3. La récolte précoce et la conservation De nombreux fruits et légumes sont récoltés avant maturité, pour supporter les longs trajets ou la conservation. Or, c’est en fin de maturation que la concentration en antioxydants et en vitamines atteint son maximum. De plus, les méthodes de conservation (réfrigération, atmosphère modifiée) peuvent entraîner une dégradation progressive des nutriments. 4. Le changement climatique Des travaux récents publiés dans Nature Climate Change montrent que l’augmentation du CO₂ atmosphérique stimule la croissance végétale, mais dilue certains nutriments, notamment le zinc, le fer et les protéines dans les céréales et les légumineuses. Une tendance préoccupante à l’échelle mondiale. Conclusion : Nos fruits et légumes sont moins nutritifs non parce qu’ils sont "pires", mais parce que les méthodes de culture modernes privilégient la quantité à la qualité. Ce constat relance l’intérêt pour des pratiques agricoles plus durables, des variétés anciennes, et la consommation locale et de saison. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Pendant des siècles, le monde entier a célébré William Shakespeare comme le plus grand dramaturge de tous les temps. Ses pièces ont traversé les âges, explorant l’âme humaine avec une finesse et une profondeur inégalées. Pourtant, un doute étrange plane encore autour de sa figure : et s’il n’avait jamais existé ? 1. Le doute naît d’un silence Tout commence au XIXe siècle, dans une époque où la critique littéraire devient plus méthodique, presque scientifique. Des chercheurs se penchent sur la vie de Shakespeare… et découvrent un vide troublant. On connaît très peu de choses sur l’homme de Stratford-upon-Avon. Pas de lettres conservées, aucun manuscrit de pièce de sa main, pas de preuve directe qu’il ait jamais voyagé hors d’Angleterre, ni fréquenté une université. En revanche, les œuvres sont remplies de références érudites au droit, à la politique, à la géographie italienne ou à la cour d’Angleterre, que l’on imagine difficilement accessibles à un simple fils de gantier, formé dans une école de province. C’est ainsi qu’un courant de pensée émerge : celui des anti-stratfordiens, convaincus que William Shakespeare n’aurait été qu’un prête-nom, une sorte de figure publique derrière laquelle se cacherait un véritable génie littéraire. Parmi les suspects avancés, on trouve Francis Bacon, philosophe et juriste, Christopher Marlowe, dramaturge rival, ou même la comtesse de Pembroke, femme de lettres éduquée et influente. L’idée séduit jusqu’à des figures prestigieuses comme Mark Twain, Sigmund Freud ou Henry James, qui voient mal comment un homme si discret, sans archives, aurait pu écrire Hamlet, Le Roi Lear ou Othello. Mais ce doute, aussi séduisant soit-il, résiste mal aux preuves historiques. 2. Les preuves de son existence Car William Shakespeare, loin d’être un fantôme, a laissé de nombreuses traces dans les archives. Des actes de propriété, des contrats, des témoignages contemporains — notamment celui du poète Ben Jonson, qui le connaissait personnellement — confirment qu’un certain William Shakespeare était acteur, auteur et homme d’affaires à Londres. Plusieurs pièces publiées de son vivant portent son nom. Il possédait même un théâtre, le Globe, où ses œuvres étaient jouées avec succès. 3. Le testament : une preuve irréfutable Mais la preuve la plus tangible, la plus intime aussi, reste son testament, rédigé peu avant sa mort en 1616. Ce document de trois pages, soigneusement conservé aux Archives nationales de Londres, porte sa signature à trois reprises. On y découvre un homme soucieux de ses proches, léguant ses biens, mentionnant son épouse Anne Hathaway, ses filles, et ses collègues de théâtre. L’existence même de ce testament contredit l’idée d’un mythe vide : il y avait bien un homme derrière le nom. Fait notable : ce testament vient d’être reproduit en 100 exemplaires fac-similés, une première, permettant au public et aux chercheurs d’approcher ce texte fondateur de plus près. En conclusion La controverse sur l’identité de Shakespeare dit beaucoup sur notre fascination pour le mystère et le génie. Mais les faits, eux, sont têtus. Grâce à des documents officiels, à des témoignages directs — et surtout à ce testament signé de sa main, récemment remis en lumière —, il ne fait plus de doute que William Shakespeare a bel et bien existé. Et que le plus grand auteur anglais était aussi un homme bien réel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Le nom « île de la Réunion » n’a rien à voir avec une rencontre familiale ou une réunion d’amis autour d’un café. Il s’agit en réalité d’un nom chargé d’histoire politique, qui reflète les bouleversements révolutionnaires de la France à la fin du XVIIIe siècle. 1. Des noms successifs avant "Réunion" Avant de s’appeler la Réunion, l’île a porté plusieurs noms, en fonction des puissances qui l’ont explorée ou contrôlée : 1513 : Le navigateur portugais Pedro de Mascarenhas découvre l’île et lui donne le nom de Santa Apollonia, en l’honneur de la sainte du jour. 1642 : Quand les Français commencent à coloniser l’île sous le règne de Louis XIII, elle prend le nom de île Bourbon, en référence à la dynastie royale française des Bourbons. Elle sera brièvement appelée île de la Colonie ou île de France, mais le nom de Bourbon reste longtemps dominant. 2. La Révolution française et le changement de nom Tout change avec la Révolution française de 1789. Les révolutionnaires veulent effacer les symboles de l’Ancien Régime, dont la monarchie des Bourbons. Ainsi, en 1793, en plein climat révolutionnaire et antimonarchiste, l'île Bourbon est rebaptisée « île de la Réunion ». Mais pourquoi ce nom ? Il célèbre la « réunion des fédérés de Marseille avec la Garde nationale de Paris », un moment-clé de la Révolution française : l'arrivée des fédérés pour défendre Paris et participer à la prise des Tuileries le 10 août 1792. Pour rapple, les fédérés étaient des volontaires issus des gardes nationales locales créées après 1789 pour défendre la Révolution. Ils se sont rassemblés à Paris à plusieurs reprises En 1792, les plus célèbres d’entre eux, venus notamment de Marseille, montent à Paris pour soutenir la Révolution et participent à la prise des Tuileriest. Leur arrivée marque un tournant révolutionnaire. Le mot « fédéré » incarne donc l’image du citoyen engagé, venu défendre la liberté et l’égalité au cœur de la capitale. Le nom d'îlede la Réunion est donc un hommage à la solidarité révolutionnaire entre les citoyens engagés dans la chute de la monarchie. 3. Des allers-retours… avant l’adoption définitive Le nom île de la Réunion ne s’impose pas immédiatement : En 1806, sous Napoléon, on la rebaptise île Bonaparte. En 1810, après la conquête britannique, le nom de île Bourbon est restauré. Ce n’est qu’en 1848, avec l’abolition définitive de l’esclavage en France, qu’on adopte à nouveau – et cette fois définitivement – le nom de Réunion, symbole de rupture avec l’ordre colonial ancien. En résumé L'île de la Réunion doit son nom à un acte symbolique de la Révolution française, la réunion des forces révolutionnaires qui ont fait tomber la monarchie. C’est un nom politique, engagé, choisi pour marquer l’effacement des références royales et coloniales. Depuis 1848, il incarne l’histoire républicaine et métissée de cette île de l’océan Indien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Remettre une coupe aux vainqueurs d’épreuves sportives est aujourd’hui un geste symbolique universel. Mais d’où vient cette tradition ? Pourquoi une coupe, et pas une médaille, une couronne ou un simple diplôme ? Pour le comprendre, il faut plonger dans l’histoire antique et médiévale, car l’origine de cette pratique remonte à plusieurs siècles, voire millénaires. 1. L’Antiquité : des prix prestigieux mais sans coupe Dans la Grèce antique, les vainqueurs des Jeux olympiques recevaient une couronne d’olivier sauvage (kotinos), symbole de gloire mais dépourvue de valeur matérielle. À Rome, les récompenses étaient plus concrètes : argent, objets de valeur, parfois même la liberté pour certains esclaves ou gladiateurs. Mais là encore, la coupe n’est pas encore une récompense codifiée. 2. Le Moyen Âge : la coupe comme trophée et symbole festif C’est au Moyen Âge que la coupe commence à acquérir une signification particulière. Lors des joutes et tournois, les seigneurs ou souverains offraient aux vainqueurs des coupes en argent ou en or, souvent gravées et ornées, en guise de trophée. Mais à cette époque, la coupe n’est pas qu’un objet symbolique : elle est aussi utilisée pendant le banquet organisé après l’épreuve. Le vainqueur y boit à la santé de ses pairs, de son suzerain, ou de sa dame, dans une célébration qui mêle honneur, victoire et convivialité. Un exemple célèbre est celui du tournoi de Smithfield en 1390, organisé à Londres par Richard II d’Angleterre. Lors de ce grand tournoi, des coupes richement décorées furent remises aux chevaliers distingués, et le roi, selon les récits, fit porter à ses favoris des goblets d’argent remplis de vin épicé, que l’on trinquait à la victoire dans la grande salle du palais. Ces objets restaient ensuite comme souvenirs tangibles de leur exploit, et circulaient parfois comme de véritables trésors dans les familles nobles. 3. Renaissance et époque moderne : la coupe devient un symbole figé Avec le temps, la coupe cesse d’être utilisée pour boire et devient un objet uniquement honorifique. Elle perd sa fonction de récipient au profit d’un rôle de trophée décoratif, souvent exposé dans les maisons ou châteaux. Aux XVIIIe et XIXe siècles, dans les compétitions sportives, artistiques ou intellectuelles, la coupe est le prix ultime, symbole de prestige social. 4. Époque contemporaine : une tradition sportive universelle L’usage se généralise avec les compétitions sportives modernes. Dès 1871, la FA Cup anglaise consacre la coupe comme trophée officiel du football. Aujourd’hui, la Coupe du Monde de la FIFA, la Stanley Cup ou encore la Coupe Davis reprennent cette tradition. Même si plus personne ne boit dans ces coupes, leur forme évoque toujours la célébration, la victoire... et le banquet festif d’autrefois. En résumé On remet des coupes aux vainqueurs car, depuis le Moyen Âge, la coupe incarne à la fois la victoire, la fête et le souvenir. Sa fonction première de récipient à boire s’est peu à peu transformée en symbole universel de triomphe et de reconnaissance publique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Oui, il est juridiquement possible de se marier en France avec une personne décédée, dans un cadre très particulier. Cette pratique, appelée mariage posthume, est prévue par l'article 171 du Code civil. Mais attention : ce n’est ni une procédure courante ni automatique. Voici les conditions, la procédure et les implications de ce type d’union unique en droit français. 1. Origine et cadre légal Le mariage posthume a été introduit en droit français par la loi du 31 décembre 1959, à la suite d’un drame national : la rupture du barrage de Malpasset, qui causa la mort de centaines de personnes. Parmi les victimes se trouvait le fiancé d’une femme enceinte. Touché par cette histoire, le général de Gaulle autorisa exceptionnellement leur mariage à titre posthume. Cette décision fit jurisprudence et donna naissance à l’article 171 du Code civil. 2. Les conditions strictes Pour qu’un mariage posthume soit autorisé, plusieurs conditions doivent impérativement être réunies : Il faut prouver que le défunt avait réellement l’intention de se marier. Cette intention peut être démontrée par une publication des bans, une demande en mariage officielle ou des démarches engagées auprès de la mairie. Le survivant doit adresser une demande motivée au président de la République, aujourd’hui généralement traitée par délégation par le ministère de la Justice. Il faut démontrer l’existence de circonstances graves justifiant la demande (comme un décès soudain ou tragique). Le mariage ne peut avoir lieu qu'après un décret présidentiel autorisant l’union. 3. Les effets du mariage posthume Le mariage posthume produit certains effets juridiques limités : Le conjoint survivant obtient le statut de veuf ou veuve légitime, ce qui peut avoir des conséquences symboliques importantes. En revanche, aucun droit à l’héritage n’est automatiquement ouvert au conjoint survivant, sauf dispositions testamentaires. Le mariage n'a pas d'effet rétroactif sur les régimes matrimoniaux, ni sur la filiation d’enfants (qui doit être établie séparément). 4. Une procédure rare mais toujours en vigueur Chaque année, quelques mariages posthumes sont célébrés en France, souvent dans des contextes dramatiques : accidents, décès en mission militaire, etc. C’est une pratique unique au monde, soulignant l'importance du devoir de mémoire et de la reconnaissance symbolique des liens affectifs. En résumé, oui, on peut se marier avec une personne morte en France, mais uniquement avec l'autorisation présidentielle et sous des conditions très strictes. Ce mariage a avant tout une valeur morale et symbolique, plus qu’une portée juridique complète. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Ah, Hans le malin (ou Clever Hans, en version originale allemande) ! Ce cheval est sans doute le plus célèbre mathématicien à sabots de l’histoire. Il fit sensation au début du XXe siècle en Allemagne, en donnant l’impression de savoir compter, épeler des mots, répondre à des questions, et même résoudre des équations simples. Autant dire qu’à l’époque, on était à deux doigts de lui filer un diplôme de maths avec mention très bien. Mais alors… miracle ? Réincarnation d’Einstein version équidé ? Pas tout à fait. Ce que Hans savait faire, c’était surtout lire les humains, et c’est ce qui rend son histoire fascinante — non seulement pour les fans de chevaux, mais aussi pour les psychologues et les scientifiques. Qui était Hans ? Hans était un cheval appartenant à Wilhelm von Osten, un ancien instituteur passionné par l’idée que les animaux pouvaient être intelligents. Il entreprit de dresser Hans en lui apprenant à répondre à des questions en tapant du sabot. Par exemple : — « Combien font 3 + 2 ? » — Hans tapait cinq fois. Et il ne se trompait presque jamais ! Il répondait à des calculs, à des questions de culture générale, à des choses en apparence complexes. Le public était fasciné. La presse en parlait. Et von Osten jurait que son cheval comprenait vraiment. Une enquête scientifique Mais devant tant de mystère, un psychologue du nom d’Oskar Pfungst mena une enquête rigoureuse. Il fit passer à Hans toute une batterie de tests… et découvrit quelque chose de très révélateur. Quand l'expérimentateur ne connaissait pas la réponse à la question, Hans se trompait. Quand l’expérimentateur était caché ou ne regardait pas Hans, Hans se trompait. Mais quand l’expérimentateur connaissait la réponse, même sans rien dire, Hans tapait juste. Conclusion : Hans ne comprenait rien aux maths. Il était juste extrêmement doué pour détecter les signaux subtils que les humains émettaient sans s’en rendre compte : une micro-tension dans le visage, un léger changement dans la posture, un relâchement des épaules… Hans s’arrêtait de taper pile quand il sentait chez l’humain une réaction inconsciente du style « oui, c’est bon, t’as trouvé ! » Pourquoi c’est important ? L’affaire de Hans le malin a eu un impact majeur en psychologie et en science. Elle a montré à quel point les biais de l’observateur et les signaux involontaires pouvaient fausser une expérience. C’est pourquoi on parle aujourd’hui de « l’effet Hans le malin » pour désigner les situations où un animal (ou même un humain !) semble réussir une tâche, mais en réalité, répond à des indices subtils et involontaires donnés par l’expérimentateur. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Le syndrome de Witzelsucht, au nom aussi imprononçable qu’inattendu, est un trouble neurologique rare… qui transforme littéralement une personne en machine à blagues. Mais attention : ce n’est pas le genre de blague fine et bien placée au dîner. Non. Ce sont souvent des jeux de mots maladroits, des calembours répétitifs, des plaisanteries inappropriées — bref, un humour un peu décalé, voire carrément embarrassant. Une histoire de cerveau (et de lobe frontal) Ce syndrome est lié à des lésions au niveau du lobe frontal droit du cerveau, parfois aussi à des atteintes du système limbique, qui gère les émotions. Le lobe frontal, c’est un peu notre centre de contrôle social : il nous aide à comprendre ce qui est approprié ou non, à moduler notre comportement, à prendre du recul. Quand il est endommagé — par un traumatisme crânien, une tumeur, un AVC ou une dégénérescence — certaines personnes peuvent développer des troubles du jugement, de l’impulsivité… et donc, dans des cas rares, un besoin irrépressible de faire des blagues. Mais quel type d’humour, exactement ? Les personnes atteintes du syndrome de Witzelsucht (du mot allemand Witz = blague, et Sucht = addiction) racontent souvent des histoires drôles qui ne font rire qu’elles. Elles peuvent : -sortir des blagues à répétition, même dans des contextes graves, -inventer des jeux de mots très pauvres ou absurdes, -rire de choses qui ne sont pas censées être drôles, -avoir du mal à comprendre l’humour des autres, surtout s’il est subtil ou ironique. Ce qui est étonnant, c’est que leur besoin de faire de l’humour est compulsif, presque comme une envie incontrôlable. Et souvent, elles ne se rendent même pas compte que leur entourage ne trouve pas ça drôle du tout. Un cas célèbre ? Il y a des cas rapportés en neurologie, comme cet homme qui, après un traumatisme crânien, passait ses journées à raconter des blagues douteuses à ses soignants, avec un grand sourire… tout en restant émotionnellement plat. Il riait, mais sans ressentir vraiment le plaisir qu’on associe normalement à l’humour. Une curiosité neurologique Le syndrome de Witzelsucht est rare, fascinant et un peu triste : il montre à quel point notre sens de l’humour, si humain, est lié à des structures cérébrales précises. Et que, parfois, une petite lésion suffit à transformer l’humour en comportement compulsif… à mi-chemin entre le clown et le robot. Bref, ce n’est pas qu’ils veulent forcément être drôles. C’est que leur cerveau, lui, n’a plus le bouton pause. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Ah, les jaunes d’œufs japonais, si intensément orange qu’on dirait presque qu’ils ont passé un mois à bronzer sous une lampe à UV ! Ce phénomène intrigue souvent les voyageurs occidentaux qui, habitués à des jaunes plus pâles, se demandent s’il s’agit d’une manipulation, d’un effet Photoshop, ou d’un régime alimentaire digne d’un top chef pour poules. Et justement, c’est un peu ça : tout est une question de nourriture. Une histoire de pigments La couleur du jaune d’œuf dépend directement de ce que la poule mange. Ce n’est pas une blague : pas de génétique miracle, pas de laser, pas de manga magique. Simplement, les pigments contenus dans l’alimentation de la poule vont se retrouver dans le jaune. Plus précisément, ce sont les caroténoïdes, des pigments naturels présents dans de nombreux végétaux, qui colorent le jaune. Parmi ces caroténoïdes, on retrouve : la lutéine (présente dans le chou, les épinards, le maïs), la zéaxanthine, et bien sûr, le bêta-carotène, le même qui donne sa couleur aux carottes. Les éleveurs japonais utilisent souvent des mélanges alimentaires enrichis en ces pigments. Résultat : les jaunes deviennent orange vif, voire presque rougeâtres dans certains cas ! Une question de culture (et de gastronomie) Mais pourquoi les Japonais tiennent-ils tant à cette couleur intense ? Eh bien, parce que pour eux, cela signifie qualité. Un jaune bien orange évoque un œuf plus riche, plus savoureux, plus nutritif. C’est aussi une question d’esthétique. Dans la cuisine japonaise, la couleur et la présentation comptent presque autant que le goût. Un œuf coulant orange sur un bol de riz fumant (le fameux tamago kake gohan), c’est bien plus appétissant qu’un jaune pâlot, non ? De plus, les œufs sont souvent consommés crus ou à peine cuits au Japon. La couleur devient alors un critère visuel fort : plus c’est orange, plus ça semble « premium ». Certains producteurs vont même jusqu’à indiquer sur l’emballage le type d’alimentation donnée aux poules pour obtenir cette teinte ! Que mangent ces poules, du coup ? Voici quelques ingrédients typiques que l’on retrouve dans l’alimentation des poules japonaises pour booster la couleur des jaunes : du maïs rouge, des piments doux (eh oui, sans le piquant !), de la luzerne, de la marigold (souci), une fleur riche en lutéine, et parfois même du poisson, pour la richesse en oméga-3. En résumé, les jaunes d’œufs japonais sont orange non pas par magie, mais par design. C’est le résultat d’un choix culturel, d’une préférence esthétique et d’une alimentation soigneusement étudiée. Bref, ces œufs-là ont le luxe dans la coquille. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Dans l’imaginaire contemporain, les statues de l’Antiquité sont souvent perçues comme de froids blocs de marbre immaculé, exposés dans des musées silencieux. Mais la recherche pionnière de l’archéologue danoise Cecilie Brøns révèle une réalité bien différente : dans l’Antiquité, les statues étaient colorées, habillées, ornées de bijoux… et parfumées. Cette découverte, publiée en 2025, réinscrit l’art antique dans une expérience sensorielle globale, où l’odorat tenait un rôle central. Le parfum comme offrande divine L’usage du parfum dans l’Antiquité ne se limitait pas à la toilette personnelle ou à la séduction. Il s’agissait aussi d’un acte religieux, un moyen de rendre hommage aux dieux. Dans les sanctuaires, les prêtres et prêtresses oignaient les statues sacrées avec des huiles aromatiques coûteuses : essence de rose, de myrrhe, de nard ou de cannelle, souvent mélangées à de l’huile d’olive ou à de la cire d’abeille. À Délos, des documents comptables mentionnent les sommes importantes dépensées pour parfumer les effigies d’Artémis ou d’Apollon, preuve de l’importance de cette pratique. Ces rituels n’étaient pas uniquement symboliques. Dans les croyances antiques, les dieux vivaient dans leurs statues. Les soigner, les habiller, les parfumer revenait donc à honorer leur présence réelle. Le parfum, volatil et invisible, servait de pont entre le monde humain et le monde divin. Une esthétique du vivant Au-delà du rituel, parfumer les statues contribuait à leur donner une présence vivante. Comme le rappelle Cecilie Brøns, ces effigies n’étaient pas conçues pour être contemplées dans un silence muséal : elles étaient exposées dans des temples animés, au milieu des chants, des prières, des fumées d’encens et… des odeurs. Certaines statues étaient même mobiles : montées sur des chars ou portées en procession, elles étaient lavées, habillées, décorées de guirlandes florales et abondamment parfumées lors des grandes fêtes religieuses. On retrouve cette pratique lors des Floralia romaines ou des Panathénées à Athènes, où les effigies de divinités participaient activement à la vie collective. Un art multisensoriel à redécouvrir En restituant l’usage des parfums, la recherche de Cecilie Brøns invite à repenser radicalement notre rapport à l’art antique. Ces œuvres n’étaient pas seulement visuelles : elles engageaient tous les sens, dans une esthétique du sacré incarné. Le marbre n’était pas froid, il était chaud de vie. Et le dieu, loin d’être figé, respirait à travers l’odeur de ses offrandes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Quand on pense à la vie à la Préhistoire, on imagine souvent une existence brutale, courte, marquée par la chasse, les maladies et les dangers constants. Mais quelle était réellement l’espérance de vie des hommes préhistoriques ? Spoiler : c’est plus nuancé qu’on le croit. Selon une étude publiée en 2007 dans Proceedings of the National Academy of Sciences par Rachel Caspari et Sang-Hee Lee, les populations humaines ont connu une augmentation progressive de la longévité à partir du Paléolithique supérieur, il y a environ 30.000 ans. Les chercheurs ont analysé des crânes fossiles et ont constaté qu’au fil du temps, le nombre d’adultes âgés augmentait dans les populations humaines, signe d’une meilleure survie à l’âge adulte. Mais avant d’aller plus loin, précisons un point important : l’espérance de vie à la naissance est une moyenne, très influencée par la mortalité infantile. Chez les Homo sapiens du Paléolithique, elle était estimée entre 25 et 35 ans. Cela ne signifie pas que tous mouraient à 30 ans ! Cela veut plutôt dire qu’un grand nombre d’enfants mouraient avant 5 ans. Ceux qui atteignaient l’âge adulte pouvaient vivre jusque 50 ou même 60 ans, comme l’indiquent plusieurs restes squelettiques. Des travaux publiés en 2011 dans Nature par le paléoanthropologue Erik Trinkaus ont montré, en étudiant les fossiles de Néandertaliens et d’Homo sapiens, que la proportion d’individus âgés était assez comparable dans certaines régions au Paléolithique. Cela suggère que la survie à un âge avancé n’était pas aussi rare qu’on le croyait. Autre point crucial : le mode de vie. Les chasseurs-cueilleurs vivaient dans des groupes mobiles, exposés aux blessures, aux infections, mais aussi à des régimes alimentaires variés. Ce mode de vie, bien que difficile, pouvait parfois être plus sain que celui des premières sociétés agricoles, où la sédentarité, la promiscuité et la dépendance à une seule source alimentaire entraînaient malnutrition et maladies. Aujourd’hui encore, certaines sociétés de chasseurs-cueilleurs comme les Hadza en Tanzanie ou les Tsimané en Bolivie montrent que, malgré l’absence de médecine moderne, des individus peuvent atteindre 60 ou 70 ans si l’enfance est bien passée. En résumé, l’homme préhistorique n’était pas condamné à mourir jeune. La forte mortalité infantile tirait l’espérance de vie vers le bas, mais ceux qui passaient les premières années pouvaient vivre étonnamment longtemps. Alors non, nos ancêtres n’étaient pas tous des vieillards à 30 ans… bien au contraire ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
On les aperçoit sur les trottoirs, les feuilles, les murs… Dès qu’il pleut, les escargots semblent surgir de nulle part. Pourtant, ce n’est pas la pluie qui les fait naître, mais bien les conditions humides qu’elle crée qui leur permettent de sortir. Explications. Un animal qui déteste la sécheresse L’escargot est un gastéropode terrestre, à sang froid, et surtout… très dépendant de l’humidité. Son corps est recouvert d’une peau fine et humide, qui se déshydrate très rapidement au soleil ou par temps sec. Or, pour se déplacer, l’escargot produit un mucus gluant qui facilite son glissement sur les surfaces. Mais ce mucus coûte de l’eau à fabriquer ! Par temps chaud et sec, il risquerait de se dessécher en quelques heures, ce qui peut être mortel pour lui. C’est pourquoi, pour économiser l’eau de son corps, l’escargot reste caché (sous des pierres, dans la terre ou sous des feuilles) dès que l’air devient trop sec. La pluie : un feu vert pour sortir Quand il pleut, l’humidité de l’air et du sol augmente, la température baisse, et l’évaporation diminue. C’est le moment idéal pour l’escargot : il peut se déplacer sans se dessécher, et son mucus reste efficace plus longtemps. De plus, la pluie ramollit le sol, ce qui facilite ses déplacements et même la ponte des œufs, qui ont besoin d’un environnement humide pour survivre. Et la nuit ? C’est la même raison ! Les escargots sortent aussi souvent la nuit, pour les mêmes raisons : moins de chaleur, plus d’humidité. Nuit + pluie = conditions parfaites pour une petite balade de gastéropode. L’humidité, c’est aussi l’heure du festin ! En sortant après la pluie, les escargots trouvent aussi plus facilement de la nourriture fraîche : les jeunes pousses, les champignons, les feuilles ramollies. Et comme leurs prédateurs (oiseaux, lézards) sont moins actifs sous la pluie, c’est aussi plus sûr pour eux. En résumé : Les escargots sortent quand il pleut parce que : Ils ont besoin d’humidité pour vivre et se déplacer, La pluie limite le risque de déshydratation, Le sol devient plus facile à explorer, La nourriture est plus accessible, Et les dangers sont moins présents. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Hello Kitty est l’un des personnages les plus célèbres au monde. Créée en 1974 par la société japonaise Sanrio, cette petite chatte blanche, reconnaissable à son nœud rouge et son visage minimaliste, a conquis des générations d’enfants et d’adultes. Mais un détail intrigue encore aujourd’hui : elle n’a pas de bouche. Pourquoi ? Ce choix graphique, loin d’être une omission ou un caprice de designer, est délibéré et profondément symbolique. Il répond à plusieurs logiques à la fois esthétiques, émotionnelles et culturelles. Une neutralité émotionnelle voulue Selon Sanrio, l’absence de bouche permet à Hello Kitty de servir de miroir émotionnel. En d'autres termes, elle n'exprime pas une émotion précise : elle s’adapte à celle de la personne qui la regarde. Si vous êtes triste, elle vous semble compatissante. Si vous êtes joyeux, elle paraît vous sourire. Cela renforce l’attachement émotionnel et la capacité d’identification. C’est ce que les créateurs appellent une "projection émotionnelle". L’idée est que Hello Kitty reflète les sentiments de chacun, sans les influencer. Un design inspiré de la culture japonaise Dans l’esthétique japonaise, notamment dans l’art du kawaii (le "mignon"), la simplicité prime. Les traits sont réduits au minimum pour accentuer la douceur et la pureté. Les personnages kawaii ont souvent de grands yeux, un petit nez, et peu ou pas de bouche. Cela crée une impression de calme et de douceur, très éloignée des expressions exagérées des personnages occidentaux. En ce sens, Hello Kitty suit cette logique : elle est minimaliste, apaisante, neutre, et donc universelle. Une porte-parole… sans parole Paradoxalement, bien qu’elle n’ait pas de bouche, Hello Kitty a une voix dans certaines séries animées, et un caractère bien défini. Sanrio la décrit comme une petite fille anglaise vive, joyeuse, généreuse, qui aime cuisiner, faire des gâteaux, et jouer du piano. L’absence de bouche ne signifie donc pas l’absence de personnalité, mais au contraire une manière de ne pas imposer un ton ou une humeur. Cela permet à Hello Kitty d’être interculturelle, intemporelle et accessible à tous, au-delà des langues ou des expressions faciales. Hello Kitty n’a pas de bouche, non par oubli ou par hasard, mais pour des raisons précises : Permettre l’identification émotionnelle, Respecter les codes esthétiques du kawaii japonais, Créer un personnage neutre et universel. Et c’est peut-être justement ce silence graphique qui fait d’elle l’une des figures les plus expressives et attachantes de la pop culture mondiale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
En 2009, une étude menée par le Conseil de Recherche Médicale d'Afrique du Sud (MRC) a révélé que plus d'un quart des hommes sud-africains interrogés ont admis avoir commis un viol. Cette enquête, dirigée par la professeure Rachel Jewkes, a porté sur un échantillon représentatif de 1 738 hommes des provinces du Cap-Oriental et du KwaZulu-Natal. Principaux résultats de l'étude : 27,6 % des hommes interrogés ont reconnu avoir violé une femme ou une fille. Parmi eux, 23,2 % ont déclaré avoir violé deux ou trois femmes, 8,4 % entre quatre et cinq, 7,1 % entre six et dix, et 7,7 % plus de dix femmes ou filles. 46,5 % des auteurs de viols ont commis leur premier acte entre 15 et 19 ans, et 9,8 % avant l'âge de 10 ans. Ces chiffres alarmants mettent en lumière une culture de la violence sexuelle profondément enracinée en Afrique du Sud. Les raisons évoquées par les auteurs incluent la recherche de "plaisir", l'ennui, la pression des pairs et des notions de punition envers les femmes. Facteurs contribuant à cette situation : Normes culturelles et sociales : Des idées de masculinité basées sur la hiérarchie de genre et le sentiment d'un droit sexuel des hommes sont répandues. Inégalités socio-économiques : Les disparités économiques et le chômage élevé exacerbent les tensions et la violence. Héritage de l'apartheid : La période de l'apartheid a laissé une société fragmentée avec des structures familiales déstabilisées et une méfiance envers les institutions. Conséquences sur la santé publique : L'étude a également établi un lien entre la violence sexuelle et la prévalence du VIH. Les hommes violents envers leurs partenaires sont deux fois plus susceptibles d'être séropositifs. De plus, une femme violée par un homme de plus de 25 ans a une chance sur quatre que son agresseur soit porteur du VIH. Réactions et mesures prises : Face à ces révélations, des organisations locales et internationales ont intensifié leurs efforts pour lutter contre la violence sexuelle en Afrique du Sud. Des campagnes de sensibilisation ont été lancées pour remettre en question les normes de genre toxiques et promouvoir des relations égalitaires. Cependant, malgré des lois progressistes, leur application reste insuffisante, et la culture de l'impunité persiste. Conclusion : Les résultats de l'étude du MRC ont mis en évidence l'ampleur de la crise de la violence sexuelle en Afrique du Sud. Ils soulignent la nécessité d'une approche multidimensionnelle, combinant des réformes législatives, des programmes éducatifs et des initiatives communautaires pour transformer les attitudes et réduire la prévalence du viol dans le pays. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Dans le langage courant, la filouterie désigne un comportement malhonnête, mais souvent rusé, discret, sans violence. Il s’agit de tromper autrui pour obtenir un avantage, sans utiliser la force, mais en abusant de sa confiance ou en profitant d’une situation. Le mot est dérivé du terme « filou », qui évoque un voleur habile et astucieux, plutôt qu’un criminel brutal. On emploie volontiers le mot « filouterie » avec une nuance ironique ou légère, pour parler d’un petit tour de passe-passe ou d’un acte de malice, comme partir discrètement d’un restaurant sans payer, ou mentir sur son âge pour bénéficier d’un tarif réduit. Mais dans certaines circonstances, cette ruse peut devenir un véritable délit aux yeux de la loi. La filouterie en droit français En droit pénal français, la filouterie est une infraction spécifique, qui consiste à obtenir un bien ou un service en connaissance de cause, sans intention de payer, tout en dissimulant cette intention. Autrement dit, c’est un vol par dissimulation, sans effraction ni menace. Le Code pénal ne contient pas de rubrique "filouterie" à proprement parler, mais ce type d’infraction est réprimé sous différentes formes, notamment dans les cas suivants : Filouterie d’hôtel : s’installer dans un établissement hôtelier en sachant qu’on ne paiera pas, puis partir sans régler. Filouterie de restaurant : consommer un repas tout en prévoyant de fuir sans payer. Filouterie de carburant : faire le plein à une station-service et prendre la fuite sans passage en caisse. Filouterie de transport : monter dans un train, taxi ou avion sans billet, en cachant volontairement son intention. Ces faits peuvent être poursuivis au titre de l’escroquerie (article 313-1 du Code pénal), ou de l’abus de confiance, selon les circonstances. Sanctions et peines encourues La filouterie peut être punie de peines allant jusqu’à : 5 ans d’emprisonnement, Et 375 000 euros d’amende, en cas d’escroquerie caractérisée. Pour des faits mineurs (comme une addition impayée ou un plein de carburant frauduleux), les peines sont souvent réduites, mais peuvent tout de même inclure : Une amende (souvent entre 150 et 1500 euros), Un stage de citoyenneté, Des travaux d’intérêt général, Et en cas de récidive, un passage au tribunal correctionnel. Si la filouterie fait parfois sourire dans le langage courant, elle est, juridiquement, un acte répréhensible assimilé à de la fraude ou du vol par ruse. Et à ce titre, elle peut entraîner de vraies sanctions pénales. La malice n’est pas toujours sans conséquence… Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Quand on pense à Caligula, on imagine un empereur dément, livré à toutes les extravagances sexuelles, organisant d’interminables banquets de débauche. Son nom est devenu synonyme d’orgie, de folie, de décadence. Mais cette image est-elle historiquement fondée, ou relève-t-elle en partie du fantasme collectif ? Caligula, né Gaius Julius Caesar Augustus Germanicus, accède au trône impérial en l’an 37 après J.-C., à seulement 24 ans. D’abord très populaire, son règne vire rapidement au cauchemar. Peu après son arrivée au pouvoir, il contracte une grave maladie. À partir de ce moment-là, selon plusieurs sources, son comportement devient instable, imprévisible, parfois même cruel. Il est probable que Caligula ait souffert de troubles mentaux, peut-être liés à une encéphalite ou une forme sévère d'épilepsie. Ce dérèglement aurait pu exacerber des comportements extrêmes : impulsivité, violences, dérives sexuelles… Les historiens modernes s’interrogent sur l’origine médicale de sa conduite. Dans ce contexte, ses excès sexuels — réels ou exagérés — pourraient relever de troubles psychiques autant que d’une volonté de dominer ou de choquer. Les orgies romaines, au sens où on l’entend aujourd’hui — des fêtes sexuelles débridées —, sont souvent exagérées par les sources anciennes, notamment Suétone et Dion Cassius, deux historiens aux récits très colorés… mais aussi très critiques envers les empereurs qu’ils dépeignent, surtout ceux qui ont été renversés ou assassinés. Dans le cas de Caligula, ces auteurs rapportent qu’il aurait : Transformé son palais en maison de plaisir, Commis l’inceste avec ses sœurs, en particulier Drusilla, Forcé les femmes de sénateurs à coucher avec lui, Organisé des banquets mêlant vin, nourriture et orgies sexuelles. Mais attention : ces récits relèvent en partie de ce qu’on appelle la « légende noire » impériale. Après son assassinat en 41, à peine quatre ans après son accession au trône, son image est volontairement salie pour justifier son élimination et la transition de pouvoir. Décrire un empereur comme un monstre sexuel et politique permet de rassurer l’opinion romaine… et de mieux valoriser son successeur. Ce portrait sulfureux sera entretenu pendant des siècles. Littérature, théâtre et surtout cinéma — comme le film controversé Caligula (1979) — renforcent cette image d’un tyran obsédé par la chair. Mais derrière cette figure mythifiée, la réalité historique est sans doute plus nuancée. Caligula fascine encore parce qu’il incarne la frontière fragile entre pouvoir absolu, folie et fantasme collectif. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Tu connais sûrement le jeu de Colin-maillard, ce jeu d’enfants où l’un d’eux a les yeux bandés et tente d’attraper les autres. Mais as-tu déjà réfléchi à l’origine de ce nom un peu étrange ? Pourquoi “Colin” ? Et pourquoi “maillard” ? Derrière ce nom se cache une légende médiévale étonnante, mêlant bravoure et transmission populaire. Pour comprendre, il faut remonter au XIIIᵉ siècle, à l’époque des chevaliers. On raconte qu’un certain Jean Colin-Maillard, originaire de la région de Namur, en Belgique, était un seigneur et guerrier réputé pour sa grande bravoure. Lors d’une bataille, il aurait reçu un coup d’épée en pleine tête, perdant la vue sur le champ. Mais au lieu de fuir ou de se laisser abattre, il aurait continué à se battre à l’aveugle, armé de son “maillard”, une sorte de masse d’armes. Frappant autour de lui sans voir ses ennemis, il aurait combattu jusqu’au bout, devenant une figure de courage et d’obstination, presque héroïque. Cette scène marquante aurait été transmise oralement, se transformant au fil du temps en une légende populaire. Si l’histoire de Jean Colin-Maillard ne figure dans aucun document officiel, les récits médiévaux pullulaient de personnages semi-légendaires, et celui-ci n’échappe pas à la règle. Il est devenu le symbole d’un homme qui agit sans voir, mais avec détermination — une image forte qui allait, bien plus tard, inspirer le nom d’un jeu. Au fil des siècles, son nom est donc resté dans la mémoire collective, et a fini par être associé à un jeu d’enfants, dans lequel un joueur a les yeux bandés et tente de toucher les autres à tâtons. Le parallèle est évident : tout comme le chevalier qui frappait sans voir, l’enfant évolue à l’aveugle, cherchant à repérer ses camarades par le toucher. Le prénom “Colin”, très courant à l’époque, servait de nom générique, tandis que “maillard” évoque l’arme du chevalier. Aujourd’hui, le jeu de Colin-maillard est devenu un classique des fêtes et des cours de récréation. Il n’y a plus de combat, bien sûr, mais l’esprit du personnage légendaire demeure dans ce jeu simple et amusant. La prochaine fois que tu y joues ou que tu y penses, souviens-toi qu’il ne s’agit pas simplement d’un divertissement : c’est aussi un petit fragment d’histoire médiévale, transmis de génération en génération, dans un nom devenu familier. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Lorsqu’on observe un chien marcher pieds nus sur la neige, on peut légitimement se demander comment il ne gèle pas sur place. Pourtant, même par des températures très basses, les chiens ne semblent pas souffrir du froid aux pattes. Ce phénomène s’explique par un mécanisme biologique étonnant : un système d’échangeur thermique à contrecourant présent dans leurs coussinets. Ce système ingénieux permet aux chiens de conserver leur chaleur corporelle, même lorsque leurs pattes sont en contact direct avec un sol glacé. Le principe repose sur une astuce de circulation sanguine. À l’intérieur des pattes, les artères (qui transportent le sang chaud venant du cœur) sont étroitement entourées par des veines (qui ramènent le sang refroidi vers le cœur). Cette disposition particulière permet au sang chaud artériel de transmettre sa chaleur au sang veineux qui remonte, avant même que celui-ci n’atteigne le tronc de l’animal. Autrement dit, le sang qui descend vers les extrémités réchauffe le sang qui remonte, limitant ainsi les pertes de chaleur vers l’extérieur. Ce transfert thermique se fait à très petite échelle, directement à travers les parois des vaisseaux sanguins. En conséquence, le sang qui retourne au cœur est déjà réchauffé, et les pattes du chien restent juste assez chaudes pour ne pas geler, sans gaspiller inutilement de l’énergie. Ce type de système n’est pas propre aux chiens. On le retrouve aussi chez d’autres animaux adaptés au froid extrême, comme les manchots, les renards polaires ou certains oiseaux. Chez tous, l’objectif est le même : réduire la perte de chaleur tout en maintenant une circulation sanguine suffisante dans les extrémités. Il faut également noter que les coussinets des chiens sont constitués de tissus particulièrement résistants au froid. Ils sont épais, riches en graisse, et relativement peu sensibles aux basses températures. Ce tissu adipeux agit comme un isolant naturel, limitant encore davantage les effets du froid. Grâce à ce double mécanisme — l’échangeur thermique à contrecourant et les tissus adaptés — les chiens peuvent marcher sur la neige ou la glace sans ressentir de gêne particulière, et ce jusqu’à des températures aussi basses que -35 °C. Bien sûr, cela ne signifie pas qu’ils sont insensibles au froid en général, mais leurs pattes, elles, sont véritablement conçues pour l’endurer. Ce petit miracle de la nature rappelle combien les animaux ont développé, au fil de l’évolution, des stratégies sophistiquées pour survivre dans des environnements extrêmes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
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