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Au Royaume-Uni, le recours à l'intelligence artificielle se développe dans le monde médical
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Que diriez-vous si votre médecin demandait à une intelligence artificielle de vous diagnostiquer ? Et plus largement, a-t-on encore besoin de médecins quand on a une IA disponible ? Question provocante, mais la science aujourd’hui pourrait bien rejoindre la fiction.
De notre correspondant à Aberdeen,
Au Royaume-Uni, l’utilisation d’intelligences artificielles se développe dans le monde médical — en France, le Sénat a diligenté un rapport sur la question. Ainsi, 20 % des médecins britanniques, hommes comme femmes, utilisent une intelligence artificielle dans leur travail. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée auprès de 1 000 médecins dans tout le royaume, publiée dans le magazine médical spécialisé BMJ. La plupart de ces praticiens utilisent ChatGPT, Gemini de Google ou Bing de Microsoft.
Les IA leur servent principalement à générer de la documentation, comme des résumés du dossier de santé du patient ou en prenant en note ce qui se dit lors du rendez-vous médical, ce qui doit permettre au médecin de se concentrer sur la personne qu’il a en face de lui et de ne pas avoir le nez collé sur son ordinateur pour taper ses notes. L’IA permet aussi de compiler des documents à destination de l’administration médicale et du patient après la visite, rendant le charabia médical plus compréhensible, ce qui, à nouveau, dégagerait du temps au médecin pour se concentrer sur sa pratique : soigner.
À lire aussiUne IA générative écoutera vos conversations chez le médecin
L’intelligence artificielle utilisée pour générer du contenu
Ces IA génératives, comme on les dénomme, ne font pas qu’analyser les contenus, elles en génèrent. Avant elles, il en existait déjà de nombreuses spécialisées dans une pratique médicale, comme les IA qui servent à détecter les anomalies dans le corps humain lors de radio, de scanner ou lors des mammographies de dépistage de cancer du sein par exemple. Et qui, dans ce cas, permettent d’avoir une détection de cancer un peu plus efficace, 12 % de plus qu’avec un œil humain, suivant une étude réalisée en Écosse, à Aberdeen.
L’IA est une solution quand on a des cartons de documents administratifs à étudier et à produire. Et c’est le cas des médecins. Mais cette étude montre aussi que, plus étonnamment, un quart des médecins généralistes qui utilisent une IA le font pour savoir si elle a un diagnostic différent du leur et pour suggérer des traitements.
Le problème, c’est que parfois, la reformulation par l’IA, on le voit avec ChatGPT ou Gemini, est enrichie d’éléments sortis de nulle part, plausibles, mais un peu exagérés. Pire, ces IA peuvent même parfois faire des contresens.
Dans un système de santé, en Grande-Bretagne mais aussi en France, où les patients peuvent consulter plusieurs médecins, leur historique médical synthétisé, recréé et reformulé par IA peut avoir des conséquences importantes et dangereuses. Lors de procédures en urgence, ces exagérations pourraient générer de vrais risques.
Pour l’instant, comme on le fait avec un texte écrit ou réécrit par ChatGPT, il faut encore un œil humain pour vérifier et corriger les reformulations malheureuses et les enrichissements inattendus par l’IA. Donc les meilleurs résultats restent quand la machine travaille et l’humain finalise.
À écouter dans Priorité santéSanté et intelligence artificielle
33 Episoden
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Que diriez-vous si votre médecin demandait à une intelligence artificielle de vous diagnostiquer ? Et plus largement, a-t-on encore besoin de médecins quand on a une IA disponible ? Question provocante, mais la science aujourd’hui pourrait bien rejoindre la fiction.
De notre correspondant à Aberdeen,
Au Royaume-Uni, l’utilisation d’intelligences artificielles se développe dans le monde médical — en France, le Sénat a diligenté un rapport sur la question. Ainsi, 20 % des médecins britanniques, hommes comme femmes, utilisent une intelligence artificielle dans leur travail. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée auprès de 1 000 médecins dans tout le royaume, publiée dans le magazine médical spécialisé BMJ. La plupart de ces praticiens utilisent ChatGPT, Gemini de Google ou Bing de Microsoft.
Les IA leur servent principalement à générer de la documentation, comme des résumés du dossier de santé du patient ou en prenant en note ce qui se dit lors du rendez-vous médical, ce qui doit permettre au médecin de se concentrer sur la personne qu’il a en face de lui et de ne pas avoir le nez collé sur son ordinateur pour taper ses notes. L’IA permet aussi de compiler des documents à destination de l’administration médicale et du patient après la visite, rendant le charabia médical plus compréhensible, ce qui, à nouveau, dégagerait du temps au médecin pour se concentrer sur sa pratique : soigner.
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L’intelligence artificielle utilisée pour générer du contenu
Ces IA génératives, comme on les dénomme, ne font pas qu’analyser les contenus, elles en génèrent. Avant elles, il en existait déjà de nombreuses spécialisées dans une pratique médicale, comme les IA qui servent à détecter les anomalies dans le corps humain lors de radio, de scanner ou lors des mammographies de dépistage de cancer du sein par exemple. Et qui, dans ce cas, permettent d’avoir une détection de cancer un peu plus efficace, 12 % de plus qu’avec un œil humain, suivant une étude réalisée en Écosse, à Aberdeen.
L’IA est une solution quand on a des cartons de documents administratifs à étudier et à produire. Et c’est le cas des médecins. Mais cette étude montre aussi que, plus étonnamment, un quart des médecins généralistes qui utilisent une IA le font pour savoir si elle a un diagnostic différent du leur et pour suggérer des traitements.
Le problème, c’est que parfois, la reformulation par l’IA, on le voit avec ChatGPT ou Gemini, est enrichie d’éléments sortis de nulle part, plausibles, mais un peu exagérés. Pire, ces IA peuvent même parfois faire des contresens.
Dans un système de santé, en Grande-Bretagne mais aussi en France, où les patients peuvent consulter plusieurs médecins, leur historique médical synthétisé, recréé et reformulé par IA peut avoir des conséquences importantes et dangereuses. Lors de procédures en urgence, ces exagérations pourraient générer de vrais risques.
Pour l’instant, comme on le fait avec un texte écrit ou réécrit par ChatGPT, il faut encore un œil humain pour vérifier et corriger les reformulations malheureuses et les enrichissements inattendus par l’IA. Donc les meilleurs résultats restent quand la machine travaille et l’humain finalise.
À écouter dans Priorité santéSanté et intelligence artificielle
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