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operAcid

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Petit satellite filant dans la galaxie Soundcloud, Singularity A.I. vous fera découvrir des univers éthérés. Sur les traces de la comète Trane&Davis, il sniffe les chemtrails d’Underground Resistance, se codifie comme les mutants de Drexicya et est plaqué sur Activities Records, le label bruxellois qui sent bon du larsen.

Les archives de Singularity A.I. sont remplies de gros kicks déterminés à vous exploser le bassin. Pourtant, aux dernières nouvelles, il se ferait engloutir par ses propres machines, abandonnant sa cosse corporelle à ses rôles de DJ. Quand il en revient, c’est pour nous décrire un univers sombre, froid et solitaire.

On part du néant total.

L’humain que nous sommes, habitué à l’altérité instagrammique, cherche d’abord un repère sexuel, une métaphore de l’amour, un message fusionnel où il est question de rencontre, de solidarité, de souffrance… bref d’humanité. Mais il n’y a rien de tout ça. Juste un trigger qui résonne dans le lointain, répétitif, comme un satellite approchant doucement un astre. Une accroche isolée qui fait vibrer les surfaces acoustiques. Elle s’insère dans les ondes et des planètes pointent les bords d’un cosmos. Si l’étendue cosmique ne propage aucun son, les atmosphères qui le bordent font apparaître des bruissements saccadés que l’imaginaire englobe comme des accouplements d’astéroïdes.

La plongée dans cet univers inhumain s’enrichit progressivement de rainures violacées, de coulées de magma et de spectres de nébuleuses. La solitude du début est soudain perturbée par le passage violent d’un troupeau de météorites qui broutent l’espace et le temps, complexifiant le vide. Au milieu de cette glissade aux limites du continuum, une voix prédicatrice revient et balbutie des intentions. Son discours emprunte aux humains des notions normatives où il est question de grandes idées morales. Alors l’espace se rétrécit, le temps redevient métrique et le sol réapparaît.

La synesthésie devient sexuelle et collante. Les sons font s’accoupler des milliers de corps dansants, gigantesque orgie accoustiquo-pénétrante, extatique et fluide. Des êtres protéiformes font onduler leurs contours plasmiques teintés de voluptés analogiques. Techno-boy, house-nation et autres amours de la déglingue cosmique deviennent élastiques. À nouveau, le décalage entre le trigger lunaire, les brouillards épais de la 303, les explosions du kick par-delà les planètes et l’oppression du repère font se déformer l’espace-temps. La singularité nous plonge dans l’infini, là où les nappes du Jupiter sont lumineuses et où l’hypnotisme n’est qu’une tonalité parmi rien.

Dans ce vide sans fin, les globes oculaires s’étirent à la recherche d’un point fixe mais seule la déconstruction rythmique marque le voyage spatial. Chaque clap est une borne rappelant l’existence de cette traversée. Au bout du clap se profile l’arrivée. L’astroport tant attendu. Mais une fois posé, on s’aperçoit que l’errance dans le cosmos pavé de notes grelottantes était le meilleur moment. Un trou temporel où beauté et malaise s’équilibrent en spirale.

Les créations de Singularity A.I. sont les expressions rapiécées de ses itinérances cosmiques. Qui sait ce qu’il y a rencontré. Mais si l’on part du principe qu’on est tous tarés, qu’il n’y en a pas un qui détient une plus grande part de vérité, mais seulement certains qui sont plus convaincants que d’autres, alors il se peut bien que la musique de Singularity A.I. soit une putain de propagande extraterrestre.

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Les archives de Singularity A.I. sont remplies de gros kicks déterminés à vous exploser le bassin. Pourtant, aux dernières nouvelles, il se ferait engloutir par ses propres machines, abandonnant sa cosse corporelle à ses rôles de DJ. Quand il en revient, c’est pour nous décrire un univers sombre, froid et solitaire.

On part du néant total.

L’humain que nous sommes, habitué à l’altérité instagrammique, cherche d’abord un repère sexuel, une métaphore de l’amour, un message fusionnel où il est question de rencontre, de solidarité, de souffrance… bref d’humanité. Mais il n’y a rien de tout ça. Juste un trigger qui résonne dans le lointain, répétitif, comme un satellite approchant doucement un astre. Une accroche isolée qui fait vibrer les surfaces acoustiques. Elle s’insère dans les ondes et des planètes pointent les bords d’un cosmos. Si l’étendue cosmique ne propage aucun son, les atmosphères qui le bordent font apparaître des bruissements saccadés que l’imaginaire englobe comme des accouplements d’astéroïdes.

La plongée dans cet univers inhumain s’enrichit progressivement de rainures violacées, de coulées de magma et de spectres de nébuleuses. La solitude du début est soudain perturbée par le passage violent d’un troupeau de météorites qui broutent l’espace et le temps, complexifiant le vide. Au milieu de cette glissade aux limites du continuum, une voix prédicatrice revient et balbutie des intentions. Son discours emprunte aux humains des notions normatives où il est question de grandes idées morales. Alors l’espace se rétrécit, le temps redevient métrique et le sol réapparaît.

La synesthésie devient sexuelle et collante. Les sons font s’accoupler des milliers de corps dansants, gigantesque orgie accoustiquo-pénétrante, extatique et fluide. Des êtres protéiformes font onduler leurs contours plasmiques teintés de voluptés analogiques. Techno-boy, house-nation et autres amours de la déglingue cosmique deviennent élastiques. À nouveau, le décalage entre le trigger lunaire, les brouillards épais de la 303, les explosions du kick par-delà les planètes et l’oppression du repère font se déformer l’espace-temps. La singularité nous plonge dans l’infini, là où les nappes du Jupiter sont lumineuses et où l’hypnotisme n’est qu’une tonalité parmi rien.

Dans ce vide sans fin, les globes oculaires s’étirent à la recherche d’un point fixe mais seule la déconstruction rythmique marque le voyage spatial. Chaque clap est une borne rappelant l’existence de cette traversée. Au bout du clap se profile l’arrivée. L’astroport tant attendu. Mais une fois posé, on s’aperçoit que l’errance dans le cosmos pavé de notes grelottantes était le meilleur moment. Un trou temporel où beauté et malaise s’équilibrent en spirale.

Les créations de Singularity A.I. sont les expressions rapiécées de ses itinérances cosmiques. Qui sait ce qu’il y a rencontré. Mais si l’on part du principe qu’on est tous tarés, qu’il n’y en a pas un qui détient une plus grande part de vérité, mais seulement certains qui sont plus convaincants que d’autres, alors il se peut bien que la musique de Singularity A.I. soit une putain de propagande extraterrestre.

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