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L’impunité pour les crimes contre des journalistes demeure

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Dans le traitement qu’il fait de l’actualité, le journaliste, en Afrique comme ailleurs, a vocation à rechercher ce qui contribue à faire avancer la société, et même, à l’occasion, à faire œuvre de salubrité publique.

Dans trois jours exactement, mardi 2 novembre, on commémorera la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre des journalistes. Journée instituée en 2013 par les Nations unies, en hommage à nos confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon, enlevés puis assassinés le 2 novembre 2013 à Kidal, au Mali. Sauf que, huit ans après, l’impunité demeure.

Elle demeure, en effet et, pourquoi le nier, nous l’avons en travers de la gorge. Cette résolution, vous en souvenez-vous, exhortait les Etats à prendre des mesures précises pour combattre la culture d’impunité. Bien sûr, l’instruction suit son cours. Mais, huit ans après, nous attendons toujours que la justice passe, pour marquer la fin de cette double impunité. Tuer des journalistes, en Afrique – on ne le dit pas assez – est aussi un crime contre les peuples africains. Car, l’information, la bonne information au service de laquelle étaient Ghislaine Dupont et Claude Verlon, est essentielle, pour sortir ce continent du sous-développement.

Hervé Bourges, un de nos maîtres à l’école de journalisme, aimait à répéter que le journaliste africain devait être un agent de développement. Ghislaine Dupont et Claude Verlon n’étaient, certes, pas Africains. Mais, les informations qu’ils recherchaient portaient sur l’Afrique et se destinaient essentiellement aux Africains. Plus tard, dans la vie, nous avons eu à approfondir ensemble avec Hervé Bourges `la portée qu’il donnait au terme « développement ». Au-delà du bien-être économique des populations, le développement, dans son esprit, incluait aussi la soif de connaissance des peuples, leur besoin d’instruction, d’éducation, de liberté, de justice, bref d’état de droit, de démocratie, de bonne gouvernance, comme on dirait aujourd’hui.

Comment le journaliste, dont la mission est d’informer, se mue-t-il en agent de développement ?

Informer, ici, ne peut se réduire à rapporter les faits à l’état brut : l’actualité politique, sportive, les faits divers, les petits potins, « gossips » et autres commérages… Ce journalisme-là peut aussi bien être dévolu au petit télégraphiste. Dans le traitement qu’il fait de l’actualité, le journaliste doit aussi rechercher ce qui contribue à faire avancer la société. Parfois, c’est simplement par l’angle de traitement qu’il choisit qu’il sert le développement. Une enquête plus poussée, et le traitement de l’actualité, dans la presse, à la radio ou à la télévision, devient utile.

Même dans les pays dits développés, le journaliste a, implicitement, une vocation du même type. Sans vouloir faire de la publicité à quelque titre que ce soit, imaginez combien de fois, depuis plus d’un siècle, Le Canard Enchaîné, par ses seules enquêtes, a fait œuvre de salubrité publique, en France ! Les évolutions induites par ses enquêtes en font un précieux agent de développement de l’état de droit et de la démocratie.

Nous ne parlons, ici, que de journalisme. Pas des réseaux sociaux et autres plateformes sur lesquelles les approximations et la désinformation ont table ouverte. Il reste encore de la place, beaucoup de place pour le journalisme, qui offre une information fiable à ceux qui voudraient évoluer dans la vie avec un minimum de solidité...

… Il n’empêche que les journalistes sont souvent tués parce qu’ils gênent les hommes de pouvoir.

Oui. Surtout ceux qui trichent avec leurs engagements constitutionnels vis-à-vis de leurs peuples. Mais les journalistes ne sont pas là pour servir la volonté d’un pouvoir, ou accompagner les caprices d’un potentat. Sauf à n’être que des griots serviles.

Les journalistes ne devraient pas davantage être là pour agresser inutilement les dirigeants, démolir tout ce qui se construit ou se fondre dans la peau d’une opposition vindicative. Car alors, ils ne seraient que des détracteurs stériles, peu crédibles.

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Dans trois jours exactement, mardi 2 novembre, on commémorera la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre des journalistes. Journée instituée en 2013 par les Nations unies, en hommage à nos confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon, enlevés puis assassinés le 2 novembre 2013 à Kidal, au Mali. Sauf que, huit ans après, l’impunité demeure.

Elle demeure, en effet et, pourquoi le nier, nous l’avons en travers de la gorge. Cette résolution, vous en souvenez-vous, exhortait les Etats à prendre des mesures précises pour combattre la culture d’impunité. Bien sûr, l’instruction suit son cours. Mais, huit ans après, nous attendons toujours que la justice passe, pour marquer la fin de cette double impunité. Tuer des journalistes, en Afrique – on ne le dit pas assez – est aussi un crime contre les peuples africains. Car, l’information, la bonne information au service de laquelle étaient Ghislaine Dupont et Claude Verlon, est essentielle, pour sortir ce continent du sous-développement.

Hervé Bourges, un de nos maîtres à l’école de journalisme, aimait à répéter que le journaliste africain devait être un agent de développement. Ghislaine Dupont et Claude Verlon n’étaient, certes, pas Africains. Mais, les informations qu’ils recherchaient portaient sur l’Afrique et se destinaient essentiellement aux Africains. Plus tard, dans la vie, nous avons eu à approfondir ensemble avec Hervé Bourges `la portée qu’il donnait au terme « développement ». Au-delà du bien-être économique des populations, le développement, dans son esprit, incluait aussi la soif de connaissance des peuples, leur besoin d’instruction, d’éducation, de liberté, de justice, bref d’état de droit, de démocratie, de bonne gouvernance, comme on dirait aujourd’hui.

Comment le journaliste, dont la mission est d’informer, se mue-t-il en agent de développement ?

Informer, ici, ne peut se réduire à rapporter les faits à l’état brut : l’actualité politique, sportive, les faits divers, les petits potins, « gossips » et autres commérages… Ce journalisme-là peut aussi bien être dévolu au petit télégraphiste. Dans le traitement qu’il fait de l’actualité, le journaliste doit aussi rechercher ce qui contribue à faire avancer la société. Parfois, c’est simplement par l’angle de traitement qu’il choisit qu’il sert le développement. Une enquête plus poussée, et le traitement de l’actualité, dans la presse, à la radio ou à la télévision, devient utile.

Même dans les pays dits développés, le journaliste a, implicitement, une vocation du même type. Sans vouloir faire de la publicité à quelque titre que ce soit, imaginez combien de fois, depuis plus d’un siècle, Le Canard Enchaîné, par ses seules enquêtes, a fait œuvre de salubrité publique, en France ! Les évolutions induites par ses enquêtes en font un précieux agent de développement de l’état de droit et de la démocratie.

Nous ne parlons, ici, que de journalisme. Pas des réseaux sociaux et autres plateformes sur lesquelles les approximations et la désinformation ont table ouverte. Il reste encore de la place, beaucoup de place pour le journalisme, qui offre une information fiable à ceux qui voudraient évoluer dans la vie avec un minimum de solidité...

… Il n’empêche que les journalistes sont souvent tués parce qu’ils gênent les hommes de pouvoir.

Oui. Surtout ceux qui trichent avec leurs engagements constitutionnels vis-à-vis de leurs peuples. Mais les journalistes ne sont pas là pour servir la volonté d’un pouvoir, ou accompagner les caprices d’un potentat. Sauf à n’être que des griots serviles.

Les journalistes ne devraient pas davantage être là pour agresser inutilement les dirigeants, démolir tout ce qui se construit ou se fondre dans la peau d’une opposition vindicative. Car alors, ils ne seraient que des détracteurs stériles, peu crédibles.

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