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Le piège sans fin des armées africaines

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Au Soudan, une quinzaine de manifestants ont été tués, ce mercredi 17 novembre 2021, la plupart par des militaires, qui ont ouvert le feu sur les civils aux mains nues, on imagine sous les ordres de leur hiérarchie. Pourquoi donc déplorez-vous l’absence de l’Afrique aux côtés du peuple soudanais, alors que les diplomates œuvrent en coulisse ?

Un jour douze morts. L’autre quinze. Au fil des semaines, on s’habitue peu à peu aux chiffres des Soudanais tombés sous les balles de leur propre armée. Face à la violence inouïe dont font preuve les militaires depuis leur coup d’État, le 25 octobre 2021, l’on a attendu à ce que des voix africaines autorisées s’élèvent pour condamner fermement la forfaiture du général al-Burhan et ses acolytes. En vain. Il est si commode de se réfugier derrière l’alibi de la souveraineté des États.

À lire : Le Soudan, coupé du monde, a vécu sa journée la plus meurtrière depuis le putsch

Seule la Chilienne Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies a osé parler de honte. Antony Blinken, le Secrétaire d’ État américain s’est dit « très préoccupé », pendant que l’Afrique faisait semblant de ne rien voir, et de ne rien entendre. C’est, typiquement, le type de couardises derrière laquelle l’on s’abrite, en se croyant à l’abri, protégé. Mais, les conséquences, tôt ou tard, arrivent, qu’il faudra subir.

L’Union Africaine n’a pas de troupes et, peut-être, même aucun mandat, pour s’immiscer dans ce qui relève de la politique intérieure d’un État.

Aurait-elle donc le mandat de se taire, pendant que des militaires massacrent des manifestants aux mains nues ? Les Soudanais pensaient avoir fait l’essentiel, en chassant Omar el-Bechir du pouvoir. Ils sauront compter seulement sur eux-mêmes, pour s’extirper de ce traquenard, puisqu’ils semblent prêts à mourir pour leur liberté. Car ils ne veulent plus avoir à subir la loi d’une caste de militaires, dont le seul mérite est de détenir des armes que leur a confiées la nation, pour défendre le territoire.

Mais l’Afrique se déshonorerait, en les laissant seuls, face à ces militaires brutaux. C’est à se demander en quoi certaines pratiques politiques, sur le continent africain, se différencient de la raison du plus fort, qui prévaut dans les territoires que contrôlent la maffia, les cartels et tant d’autres organisations criminelles. Le moment est peut-être venu, pour l’Afrique, de s’interroger sérieusement sur la place exagérée que prennent les armées et les militaires, dans la vie de pays qu’ils peinent à défendre, alors qu’ils sont si prompts à s’ériger en justiciers, pour endormir l’opinion, avant de se muer en bourreaux des peuples. En quoi ces militaires de Khartoum seraient plus qualifiés, pour diriger le Soudan, que les enseignants – qui marquent positivement les enfants, de l’école primaire à l’université ? En quoi la propension à ouvrir le feu avant de réfléchir les qualifie davantage que les infirmiers, sages-femmes, médecins, qui soignent et sauvent des vies ?

S'agit-il du fameux « piège sans fin » dont nous parlions sur RFI il y a quelques mois ?

Ce titre, de l’écrivain Olympe Bêly-Quenum, nous rappelle en tout cas qu’il y a des questions simples, que l’Afrique ne doit pas éluder plus longtemps. Elles portent sur le devoir de solidarité les peuples africains doivent, les uns aux autres, et sur le devoir d’assistance que chaque nation africaine doit à tout peuple du continent qui serait en danger d’être asservi. L’indifférence a des conséquences d’autant plus lourdes qu’il s’instaure, aujourd’hui, une jurisprudence du mauvais comportement en politique. Laissez faire ici, vous expose à voir surgir, là, encore pire, surtout avec des capitaines, colonels et autres généraux, pour qui l’uniforme n’est qu’un camouflage, pour prospérer, à l’abri du pouvoir d’État.

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Un jour douze morts. L’autre quinze. Au fil des semaines, on s’habitue peu à peu aux chiffres des Soudanais tombés sous les balles de leur propre armée. Face à la violence inouïe dont font preuve les militaires depuis leur coup d’État, le 25 octobre 2021, l’on a attendu à ce que des voix africaines autorisées s’élèvent pour condamner fermement la forfaiture du général al-Burhan et ses acolytes. En vain. Il est si commode de se réfugier derrière l’alibi de la souveraineté des États.

À lire : Le Soudan, coupé du monde, a vécu sa journée la plus meurtrière depuis le putsch

Seule la Chilienne Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies a osé parler de honte. Antony Blinken, le Secrétaire d’ État américain s’est dit « très préoccupé », pendant que l’Afrique faisait semblant de ne rien voir, et de ne rien entendre. C’est, typiquement, le type de couardises derrière laquelle l’on s’abrite, en se croyant à l’abri, protégé. Mais, les conséquences, tôt ou tard, arrivent, qu’il faudra subir.

L’Union Africaine n’a pas de troupes et, peut-être, même aucun mandat, pour s’immiscer dans ce qui relève de la politique intérieure d’un État.

Aurait-elle donc le mandat de se taire, pendant que des militaires massacrent des manifestants aux mains nues ? Les Soudanais pensaient avoir fait l’essentiel, en chassant Omar el-Bechir du pouvoir. Ils sauront compter seulement sur eux-mêmes, pour s’extirper de ce traquenard, puisqu’ils semblent prêts à mourir pour leur liberté. Car ils ne veulent plus avoir à subir la loi d’une caste de militaires, dont le seul mérite est de détenir des armes que leur a confiées la nation, pour défendre le territoire.

Mais l’Afrique se déshonorerait, en les laissant seuls, face à ces militaires brutaux. C’est à se demander en quoi certaines pratiques politiques, sur le continent africain, se différencient de la raison du plus fort, qui prévaut dans les territoires que contrôlent la maffia, les cartels et tant d’autres organisations criminelles. Le moment est peut-être venu, pour l’Afrique, de s’interroger sérieusement sur la place exagérée que prennent les armées et les militaires, dans la vie de pays qu’ils peinent à défendre, alors qu’ils sont si prompts à s’ériger en justiciers, pour endormir l’opinion, avant de se muer en bourreaux des peuples. En quoi ces militaires de Khartoum seraient plus qualifiés, pour diriger le Soudan, que les enseignants – qui marquent positivement les enfants, de l’école primaire à l’université ? En quoi la propension à ouvrir le feu avant de réfléchir les qualifie davantage que les infirmiers, sages-femmes, médecins, qui soignent et sauvent des vies ?

S'agit-il du fameux « piège sans fin » dont nous parlions sur RFI il y a quelques mois ?

Ce titre, de l’écrivain Olympe Bêly-Quenum, nous rappelle en tout cas qu’il y a des questions simples, que l’Afrique ne doit pas éluder plus longtemps. Elles portent sur le devoir de solidarité les peuples africains doivent, les uns aux autres, et sur le devoir d’assistance que chaque nation africaine doit à tout peuple du continent qui serait en danger d’être asservi. L’indifférence a des conséquences d’autant plus lourdes qu’il s’instaure, aujourd’hui, une jurisprudence du mauvais comportement en politique. Laissez faire ici, vous expose à voir surgir, là, encore pire, surtout avec des capitaines, colonels et autres généraux, pour qui l’uniforme n’est qu’un camouflage, pour prospérer, à l’abri du pouvoir d’État.

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