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Riad Salamé, l’homme le plus détesté du Liban

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Depuis le mardi 16 mai, le puissant gouverneur de la Banque centrale du Liban fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la justice française. Riad Salamé est soupçonné d’avoir détourné plusieurs centaines de millions d’euros de fonds publics libanais pour acquérir de nombreuses propriétés dans plusieurs pays européens. Au Liban, après avoir été longtemps encensé, il est aussi sur le banc des accusés pour son rôle dans la crise financière qui a mis l’économie à genoux.

Depuis que la crise a éclaté en 2019, les Libanais n'ont plus accès à leurs économies. La livre n’en finit plus de dévisser face au dollar, entraînant une explosion des prix des matières premières et des produits de première nécessité, avec des conséquences dramatiques pour la population, impuissante. Chaque semaine, on assiste à des manifestations devant la Banque centrale du Liban. Un même nom revient sans cesse, scandé le poing levé : « Salamé, voleur ! Salamé, truand ! » Riad Salamé cristallise la colère des Libanais qui voient en lui l’incarnation de la « mafia » au pouvoir.

« Riad Salamé était le courtier personnel de Rafic Hariri qui l’a nommé à la Banque centrale au début des années 1990 quand il est devenu Premier ministre », rappelle Sibylle Rizk, journaliste et directrice des politiques publiques au sein de Kulluna Irada, ONG qui milite pour une réforme du système politique au Liban. Il a commencé sa carrière en tant que banquier d’affaires chez Merill Linch. « Pistonné », persifle le politologue Karim Bittar, professeur de relations internationales à l’université Saint Joseph de Beyrouth.

« Il était présenté comme un magicien de la finance »

Malgré tout, le nouveau gouverneur fait rapidement consensus. « Au début de sa carrière, il était présenté comme un magicien de la finance, capable de maintenir la stabilité monétaire du Liban », se souvient Karim Bittar. C’est lui qui prend la décision, peu de temps après son entrée en fonction en 1993, d’ancrer la livre libanaise sur le dollar. « Les Libanais étaient traumatisés par la dévaluation des années 1980, rappelle Sibylle Rizk. Le symbole de l’essor économique de la reconstruction s’est incarné dans la force retrouvée de la livre libanaise dont Riad Salamé était le principal artisan. » Les premières années de son mandat, cette politique ambitieuse porte ses fruits, et il est encensé bien au-delà des seules frontières du pays du cèdre.

En 1997, il est fait Chevalier de la Légion d’honneur par le président français, Jacques Chirac. L’ambassadeur de France au Liban qui lui accroche l’insigne sur la poitrine salue ainsi son action qui « a contribué de manière décisive à ramener la confiance internationale dans le Liban ». Et l’illusion durera longtemps : une décennie plus tard, « alors que la panique financière s’empare de la planète, les investisseurs placent leur argent dans un lieu inattendu : le Liban ». Première phrase d’un article que le prestigieux New York Times consacre en 2008 au « havre de stabilité et de croissance qu’est le secteur bancaire libanais ». Une situation que le journal met en grande partie au crédit de la Banque centrale nationale et de son gouverneur : Riad Salamé.

La Banque mondiale ira jusqu’à parler de « système de Ponzi »

Sauf que cette apparente stabilité repose sur un château de sable. « Il y a eu une entrée massive de capitaux dans le pays, explique l’économiste libanais Albert Dagher. Les banques ne savaient pas quoi faire de cet argent. Riad Salamé leur a dit "donnez-le moi" en leur promettant des taux d’intérêts élevés. C’était une erreur. » Les réserves de la Banque centrale grossissent, et permettent de maintenir artificiellement la parité entre le dollar et la livre libanaise, mais sans la moindre connexion avec l’économie réelle. « C’est un schéma classique qui consistait à payer les taux d’intérêts exorbitants promis en attirant de nouveaux déposants et des capitaux étrangers, c’était une fuite en avant », dénonce Karim Bittar. Dans un rapport publié l’an dernier, la Banque mondiale ira jusqu’à parler de « système de Ponzi ».

« La parité entre la livre et le dollar était un pari qui a rapidement échoué, estime aujourd’hui Sibylle Rizk. Au lieu de corriger le tir, Riad Salamé s’est entêté pour des raisons politiques et cela s’est soldé deux décennies plus tard par l’un des effondrements financiers les plus graves de l’ère moderne ». « Riad Salamé n’était pas économiste de formation, donc le contexte international, les flux financiers internationaux, la libéralisation des mouvements de capitaux : ce n’était pas des débats qu’il pouvait mener », estime Albert Dagher. Et pourtant, Riad Salamé, 72 ans, a été reconduit à la tête de Banque centrale du Liban à quatre reprises, il dirige l’institution depuis bientôt 30 ans. Comment comprendre qu’il n’y ait pas eu plus tôt de signes annonciateurs ? « Il y a eu un rapport du FMI quelques années avant la crise qui mettait en garde sur la politique monétaire, mais il a été caviardé à la demande du gouvernement libanais et de la Banque centrale, assure Sibylle Rizk. Cela dit, la façon dont il a maquillé les comptes, c’est du jamais vu. »

Le grand argentier de la mafia politico-financière libanaise

Riad Salamé a aussi su encourager cette cécité consentie en se mettant au service de l’élite libanaise, tous partis confondus. « Il a été en quelque sorte le grand argentier de la mafia politico-financière libanaise », assène le politologue Karim Bittar. Les grandes fortunes du pays ont ainsi bénéficié de taux d’intérêts alléchants, sans commune mesure avec ceux proposés à la population. Depuis la crise, Riad Salamé se défend et pointe du doigt l’absence de réformes menées par le gouvernement, l’utilisation des réserves en dollars de la Banque centrale pour financer les importations et le système clientéliste complexe qui caractérise la société libanaise. « Je suis un bouc émissaire », répète-t-il à l’envi, se disant la victime des jeux de pouvoir à Beyrouth.

« Dire qu’il a agi seul, ce serait exonérer la responsabilité de la classe politique et intellectuelle de l’administration publique. Il n’y a eu personne pour avertir du désastre à venir, concède l’économiste Albert Dagher, auteur de Comment une élite prédatrice a détruit le Liban (Le Bord de l’Eau, 2022). Certes, il n’était qu’un exécutant, mais un exécutant zélé, nuance Karim Bittar. Il a rendu service à toutes les parties libanaises, y compris au Hezbollah. » Et cela s’est poursuivi après la crise : quand les Libanais faisaient la queue pendant des heures devant les banques sans pouvoir accéder à leurs économies pour payer leur loyer ou faire leurs courses, l’élite, elle, sortait massivement ses capitaux du pays pour les placer dans des institutions à l’étranger.

2021 : les douaniers français découvrent 90 000 euros non déclarés dans sa valise

Et Riad Salamé est très fortement soupçonné d’avoir lui-même participé à cette fuite des capitaux. En 2021, le journal libanais Al Akhbar, proche du régime syrien, rapporte, document à l’appui, que Riad Salamé a été interpellé par les douaniers de l’aéroport du Bourget à Paris alors qu’il avait dans une valise 90 000 euros non déclarés et dont il était incapable de justifier la provenance. 90 000 euros, une paille en comparaison des « centaines de millions de dollars qu’il est soupçonné d’avoir détourné selon plusieurs enquêtes internationales », souligne Karim Bittar.

À la même époque, le nom de Riad Salamé revient dans les Pandora Papers, vaste enquête du Consortium international des journalistes d’investigation qui révèle l’utilisation par les élites mondiales de sociétés écran situées dans les paradis fiscaux. Celui qui occupe des fonctions publiques depuis trois décennies se défend et assure qu’il a simplement fait fructifier la fortune acquise lorsqu’il était banquier d’affaires. Au Liban et à l’étranger, les enquêtes se concentrent sur l’entourage de Riad Salamé : son frère Raja, soupçonné d’avoir servi de prête nom au gouverneur de la Banque centrale, tout comme son ex-maîtresse, Anna Kosavoka, de nationalité ukrainienne. En juin 2022, elle est mise en examen à Paris pour « association de malfaiteurs » et « blanchiment d’argent », comme l’avait révélé en décembre le journal en ligne Médiapart.

« Le lien entre ces affaires et la crise financière que traverse le Liban, c’est l’impunité et la toute-puissance du gouverneur, s’indigne Sibylle Rizk. Il a agi sans aucun contrôle démocratique, personne n’a demandé de compte. » L’étau judiciaire se resserre autour de Riad Salamé, tant au Liban qu’à l’étranger, mais il n’entend pas démissionner. Jeudi 18 mai il a fait savoir qu'il ne démissionnerait que si une décision judicaire était prise à son encontre. Il est toujours en poste.

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Depuis que la crise a éclaté en 2019, les Libanais n'ont plus accès à leurs économies. La livre n’en finit plus de dévisser face au dollar, entraînant une explosion des prix des matières premières et des produits de première nécessité, avec des conséquences dramatiques pour la population, impuissante. Chaque semaine, on assiste à des manifestations devant la Banque centrale du Liban. Un même nom revient sans cesse, scandé le poing levé : « Salamé, voleur ! Salamé, truand ! » Riad Salamé cristallise la colère des Libanais qui voient en lui l’incarnation de la « mafia » au pouvoir.

« Riad Salamé était le courtier personnel de Rafic Hariri qui l’a nommé à la Banque centrale au début des années 1990 quand il est devenu Premier ministre », rappelle Sibylle Rizk, journaliste et directrice des politiques publiques au sein de Kulluna Irada, ONG qui milite pour une réforme du système politique au Liban. Il a commencé sa carrière en tant que banquier d’affaires chez Merill Linch. « Pistonné », persifle le politologue Karim Bittar, professeur de relations internationales à l’université Saint Joseph de Beyrouth.

« Il était présenté comme un magicien de la finance »

Malgré tout, le nouveau gouverneur fait rapidement consensus. « Au début de sa carrière, il était présenté comme un magicien de la finance, capable de maintenir la stabilité monétaire du Liban », se souvient Karim Bittar. C’est lui qui prend la décision, peu de temps après son entrée en fonction en 1993, d’ancrer la livre libanaise sur le dollar. « Les Libanais étaient traumatisés par la dévaluation des années 1980, rappelle Sibylle Rizk. Le symbole de l’essor économique de la reconstruction s’est incarné dans la force retrouvée de la livre libanaise dont Riad Salamé était le principal artisan. » Les premières années de son mandat, cette politique ambitieuse porte ses fruits, et il est encensé bien au-delà des seules frontières du pays du cèdre.

En 1997, il est fait Chevalier de la Légion d’honneur par le président français, Jacques Chirac. L’ambassadeur de France au Liban qui lui accroche l’insigne sur la poitrine salue ainsi son action qui « a contribué de manière décisive à ramener la confiance internationale dans le Liban ». Et l’illusion durera longtemps : une décennie plus tard, « alors que la panique financière s’empare de la planète, les investisseurs placent leur argent dans un lieu inattendu : le Liban ». Première phrase d’un article que le prestigieux New York Times consacre en 2008 au « havre de stabilité et de croissance qu’est le secteur bancaire libanais ». Une situation que le journal met en grande partie au crédit de la Banque centrale nationale et de son gouverneur : Riad Salamé.

La Banque mondiale ira jusqu’à parler de « système de Ponzi »

Sauf que cette apparente stabilité repose sur un château de sable. « Il y a eu une entrée massive de capitaux dans le pays, explique l’économiste libanais Albert Dagher. Les banques ne savaient pas quoi faire de cet argent. Riad Salamé leur a dit "donnez-le moi" en leur promettant des taux d’intérêts élevés. C’était une erreur. » Les réserves de la Banque centrale grossissent, et permettent de maintenir artificiellement la parité entre le dollar et la livre libanaise, mais sans la moindre connexion avec l’économie réelle. « C’est un schéma classique qui consistait à payer les taux d’intérêts exorbitants promis en attirant de nouveaux déposants et des capitaux étrangers, c’était une fuite en avant », dénonce Karim Bittar. Dans un rapport publié l’an dernier, la Banque mondiale ira jusqu’à parler de « système de Ponzi ».

« La parité entre la livre et le dollar était un pari qui a rapidement échoué, estime aujourd’hui Sibylle Rizk. Au lieu de corriger le tir, Riad Salamé s’est entêté pour des raisons politiques et cela s’est soldé deux décennies plus tard par l’un des effondrements financiers les plus graves de l’ère moderne ». « Riad Salamé n’était pas économiste de formation, donc le contexte international, les flux financiers internationaux, la libéralisation des mouvements de capitaux : ce n’était pas des débats qu’il pouvait mener », estime Albert Dagher. Et pourtant, Riad Salamé, 72 ans, a été reconduit à la tête de Banque centrale du Liban à quatre reprises, il dirige l’institution depuis bientôt 30 ans. Comment comprendre qu’il n’y ait pas eu plus tôt de signes annonciateurs ? « Il y a eu un rapport du FMI quelques années avant la crise qui mettait en garde sur la politique monétaire, mais il a été caviardé à la demande du gouvernement libanais et de la Banque centrale, assure Sibylle Rizk. Cela dit, la façon dont il a maquillé les comptes, c’est du jamais vu. »

Le grand argentier de la mafia politico-financière libanaise

Riad Salamé a aussi su encourager cette cécité consentie en se mettant au service de l’élite libanaise, tous partis confondus. « Il a été en quelque sorte le grand argentier de la mafia politico-financière libanaise », assène le politologue Karim Bittar. Les grandes fortunes du pays ont ainsi bénéficié de taux d’intérêts alléchants, sans commune mesure avec ceux proposés à la population. Depuis la crise, Riad Salamé se défend et pointe du doigt l’absence de réformes menées par le gouvernement, l’utilisation des réserves en dollars de la Banque centrale pour financer les importations et le système clientéliste complexe qui caractérise la société libanaise. « Je suis un bouc émissaire », répète-t-il à l’envi, se disant la victime des jeux de pouvoir à Beyrouth.

« Dire qu’il a agi seul, ce serait exonérer la responsabilité de la classe politique et intellectuelle de l’administration publique. Il n’y a eu personne pour avertir du désastre à venir, concède l’économiste Albert Dagher, auteur de Comment une élite prédatrice a détruit le Liban (Le Bord de l’Eau, 2022). Certes, il n’était qu’un exécutant, mais un exécutant zélé, nuance Karim Bittar. Il a rendu service à toutes les parties libanaises, y compris au Hezbollah. » Et cela s’est poursuivi après la crise : quand les Libanais faisaient la queue pendant des heures devant les banques sans pouvoir accéder à leurs économies pour payer leur loyer ou faire leurs courses, l’élite, elle, sortait massivement ses capitaux du pays pour les placer dans des institutions à l’étranger.

2021 : les douaniers français découvrent 90 000 euros non déclarés dans sa valise

Et Riad Salamé est très fortement soupçonné d’avoir lui-même participé à cette fuite des capitaux. En 2021, le journal libanais Al Akhbar, proche du régime syrien, rapporte, document à l’appui, que Riad Salamé a été interpellé par les douaniers de l’aéroport du Bourget à Paris alors qu’il avait dans une valise 90 000 euros non déclarés et dont il était incapable de justifier la provenance. 90 000 euros, une paille en comparaison des « centaines de millions de dollars qu’il est soupçonné d’avoir détourné selon plusieurs enquêtes internationales », souligne Karim Bittar.

À la même époque, le nom de Riad Salamé revient dans les Pandora Papers, vaste enquête du Consortium international des journalistes d’investigation qui révèle l’utilisation par les élites mondiales de sociétés écran situées dans les paradis fiscaux. Celui qui occupe des fonctions publiques depuis trois décennies se défend et assure qu’il a simplement fait fructifier la fortune acquise lorsqu’il était banquier d’affaires. Au Liban et à l’étranger, les enquêtes se concentrent sur l’entourage de Riad Salamé : son frère Raja, soupçonné d’avoir servi de prête nom au gouverneur de la Banque centrale, tout comme son ex-maîtresse, Anna Kosavoka, de nationalité ukrainienne. En juin 2022, elle est mise en examen à Paris pour « association de malfaiteurs » et « blanchiment d’argent », comme l’avait révélé en décembre le journal en ligne Médiapart.

« Le lien entre ces affaires et la crise financière que traverse le Liban, c’est l’impunité et la toute-puissance du gouverneur, s’indigne Sibylle Rizk. Il a agi sans aucun contrôle démocratique, personne n’a demandé de compte. » L’étau judiciaire se resserre autour de Riad Salamé, tant au Liban qu’à l’étranger, mais il n’entend pas démissionner. Jeudi 18 mai il a fait savoir qu'il ne démissionnerait que si une décision judicaire était prise à son encontre. Il est toujours en poste.

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